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Visite de courtoisie [PV Mako]
Karatachi Yagura
Karatachi Yagura
Mizukage
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Mizukage
Un philosophe de l’eau a un jour dit que le travail était la clef de la liberté. Qu’un homme oisif n’est rien et qu’il a besoin d’une destinée pour s’accomplir, l’amour d’une tâche particulière pour réussir et triompher. J’ignore toujours si la vérité est aussi simple, si le cœur d’un homme réside dans le travail, dans une obstination maladive envers un but, une idée. La seule chose que mes yeux arrivent à percevoir avec clarté, c’est la fin manifeste de la paperasse journalière ; nous sommes en fin de matinée et j’ai achevé les besognes du jour. Il est rare que je termine si tôt, une fois n’est pas coutume, je me relève et en profite pour m’étirer.
L’administration a rempli son devoir, Kiri est en paix. En quittant mon bureau, les pas lourds de Kisame résonnent derrière moi, mon garde-du-corps est ma deuxième ombre. Toujours à me talonner, impossible de mettre de la distance et toujours là pour moi. Quelques officiers nous saluent, je leurs rends les politesses et essaie de discuter un petit peu, l’un d’entre eux vient d’avoir une fille, l’autre a recollé les morceaux avec sa femme. L’humeur de la journée est à l’image de la météo : grise, avec des raies de lumières qui percent au travers des nuages. J’ai un petit sourire, cette petite satisfaction de savoir que tout se passe bien au pays de l’eau. Au bout d’un moment, chacun doit reprendre ses obligations et nos chemins se séparent. Nous quittons le siège du pouvoir et nous baladons incognito dans les rues de la ville, je remonte mon écharpe et fait semblant de rien.
Je n’apprécie pas particulièrement les bains de foules, on évite les artères principales de Kiri pour nous rendre aux dojos d’entraînement. J’ai toujours cette peur qu’une ombre ne vienne dans mon dos pour frapper, un assassin qui m’attendrait ou même plus simplement encore, une bagarre qui éclate ou même un accident bête. Mon attitude s’en ressent, je calque mon regard sur celui de Kisame : s’il veille à gauche, je surveille à droite, s’il regarde ses pieds, je défends le haut. Le soleil est derrière nous, j’en profite pour surveiller nos ombres, si quelqu’un approche par notre angle mort, nous le saurons. Au bout d’un moment d’hyper-garde, le Hoshigaki n’y tient plus et entame la conversation. On discute du beau temps, puis au bout d’un instant, sa voix se fait plus sérieuse.

« Au tournant de la rue, à droite, près de la charrette à l’intersection. » Mon regard pivote, il attend une confirmation.

Une magnifique jeune fille, vêtue d’un yukata qui discute avec une vieille dame. De magnifiques yeux bleus avec une coiffure simple mais distinguée. Je valide.

« Oui.
-Oui. »
Poursuit Kisame.
« Oui ! » Rajoute Sanbi.

Nous sommes d’accords, entre gentilshommes, nous évitons tout commentaire inopportun et continuons notre route vers les dojos. Un autre sourire me vient au coin des lèvres, vivement l’été.
En arrivant au dojo, on rôde un peu dans les salles. Kisame et moi discutons des lieux, les frais de réparations si nous venions à mener duel ici, la nécessité d’avoir des terrains d’entraînement à l’air libre. L’intimité toute relative que procure des panneaux en papier de riz dans un lieu dédié au corps à corps : si comme le veut la tradition, il faut crier en frappant, nombre d’habitants vont crier au tapage diurne. On rigole bien, puis au détour d’un couloir, on entend des bruits de luttes, un duel. Une voix de femme, Sora ? Kisame a un sourire, il a entendu des bruits de lutte et le chant d’une sirène, il a un gloussement de dégénéré. Si un requin pouvait se gausser, il ferait ce bruit. Je secoue la tête, il se fait des idées. Puis Sanbi détecte une présence familière et lui aussi se met à ricaner.
Il y a une raison pour laquelle je suis le Mizukage et pas eux.
J’ouvre la porte, Sora, Hozuki Sora. Jônin de Kiri, les oinin avaient songé un moment à la recruter, puis par élitisme, ils ont décidé de ne recruter personne cette année-là. Comme beaucoup d’autres, Sora est plus grande que moi et je dois lever la tête pour la regarder dans les yeux, Kisame au contraire, a le problème inverse : il doit baisser le regard. A la périphérie de ma vision, je le vois abaisser sans hésitation ses yeux, en bon garde du corps humble.
C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’est pas Mizukage : en jouant un peu avec la lumière et le cirage du plafond (oui, les genins cirent le plafond, ça les oblige à maîtriser parfaitement la marche sur les murs). On peut trouver un reflet et voir sans être vu, tout en regardant l’officier droit dans les yeux, je sonde très brièvement la périphérie de ma vision à la recherche d’un angle, puis renonce. Je ferme les yeux et exécute une parfaite révérence.

« C’est un honneur. » Mes paroles tirent Kisame de sa contemplation fort respectueuse. Il s’incline à son tour, un peu gauchement, comme s’il avait été surpris. « Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une visite officielle, je venais voir comment se passait l’entraînement. J’ai terminé la paperasse pour aujourd’hui. » Mes yeux buttent contre ses élèves, je me fends d’un petit signe de tête à leur égard.

Reste impassible, reste impassible.

S’égosille Sanbi dans ma tête. Il est vrai que la Hozuki mérite tout mon respect, son regard de glace n’a pas d’égal et moi-même, je n’ai nul besoin d’artifice pour lui offrir mon plus beau regard froid et nonchalant. L’avantage d’avoir un cœur de pierre. Au bout d’un moment, pour éviter un instant de gêne, je me tourne vers ses étudiants.

« C’est un honneur également. »
Sam 12 Sep - 22:17
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Onikiri Mako
Onikiri Mako
Chûnin de Kiri
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Chûnin de Kiri
Onikiri Mako, cela faisait un moment que ce nom commençait à remonter aux oreilles de nombreux autres Jonins. Un gamin de douze ans qui était en train de connaître une ascension fulgurante ~ déjà promu à son jeune âge Chûnin alors qu’on aurait dit qu’il venait tout juste de sortir des jupons de sa mère. Si Mako était aussi robotique et machinale c’était à cause de son éducation, depuis tout petit il fut endoctriné par son propre père afin servir le village sans se poser de question, ni même broncher.  Il ne vivait que pour le village et ne voyait son avenir qu’a travers le village ou même mort pour ce dernier, c’était une bien triste façon de penser et beaucoup voyait sa loyauté comme un fanatisme absolu. Cet endoctrinement se voyait même sur son quotidien, hors servir Kiri Mako n’avait visiblement rien à faire si ce n’est errer en attendant la prochaine mission. C’est ce qu’il aurait pu faire si la dirigeante de l’équipe de Mako ~ Hozuki Sora ne l’obligeait pas à venir avec les autres membres de son équipe pour tenter de sociabiliser. Même si l’Onikiri appréciait ses moments il ne voulait pas le dire, pourtant à plusieurs reprises on pouvait lire sur son visage quelques petits sourires et entendre ses rires.
Mako appréciait énormément Sora et aimait beaucoup l’attention qu’elle lui portait, jamais quelqu’un ne lui avait porté une telle attention et cela le rassurait. Mako baissait sa carapace, il arrivait à se confier et parler avec cette femme et cela lui faisait un bien fou. Les mois s’écoulèrent et le Chûnin n’avait plus rien avoir avec celui qu’il était il y’a quelques temps. Ses rares connaissances disaient de lui qu’il avait l’air un peu plus vivant bien qu’il restait toujours en retrait. C’est vrai, Mako n’arrivait pas à se défaire de ses mauvaises habitudes. Cependant il sortait souvent avec les membres de son équipe et apprenait à les mieux les connaître, oubliant même l’emprise malsaine qu’avait eu son père sur lui pendant des nombreuses années.

Son équipe se composait de Hozuki Sora, elle en était le senseï. C’était une vétérane de guerre talentueuse qui avait déjà prouvée sa force auparavant. Elle s’occupait des membres de son équipe comme s’il s’agissait de ses propres enfants et avaient pu tisser des liens intenses avec chacun d’entre eux, particulièrement Mako. C’était une grande femme avec une chevelure bleutée, légèrement pâle. Mako avait pu noter que les rares Hozuki qu’il avait rencontré partageait souvent ce trait. C’était une femme très intelligente qui avait su renforcer l’équipe avec sa stratégie et apporter des conseils précieux à chacun de ses membres. Elle était très jolie et nombreux étaient les hommes qui désiraient apprendre à mieux la connaître, cependant tous furent repoussés. Mako était trop jeune pour penser à ces bêtises mais cela l’amusait souvent de voir son professeur recadrer certains Hommes.

Le second membre était un jeune garçon, il avait deux ans de plus que Mako. Il se nommait Oyamatsumi, il n’avait pas vraiment de spécialisation spécifique. Il n’était pas très doué par ailleurs et Mako le considérait souvent comme un fardeau. Il ne l’appréciait pas vraiment car c’était un clown qui adorait faire rire la compagnie et souvent ce comportement compromettait certaines missions. Oyamatsumi était assez grand physiquement et avait une bonne carrure, il avait un visage assez banal une peau très pâle et pour finir une longue chevelure noire qui retombait sur ses épaules.

Le dernier membre était une fille, un garçon manqué d’une année de plus que Mako. Elle était beaucoup plus talentueuse que Oyamatsumi, cependant elle manquait d’expérience. Elle connaissait déjà sa nature affinitaire qui semblait être le Katon ~ surprenant au pays de l’eau ou une bonne majorité des shinobis avaient une affinité  Suiton, c’était le cas de Mako. Elle se nommait Kaiyõ, elle avait également une longue chevelure noire qui arrivait jusqu’au bas de son dos, cependant elle présentait certaines mèches rouges qui retombaient en frange sur son visage. Il ignorait quel type de mode c’était, mais Mako ne trouvait pas vraiment cela agréable à voir.



~

Le trio se retrouvait cette fois au dojo pour un entraînement habituel. Sora pouvait profiter de l’expérience de Mako pour entraîner ses deux autres élèves en les faisant s’affronter pendant qu’elle étudiait le style de chacun. C’est c’était ce qui était en train de se passer actuellement, le trio allait s’affronter. Mako était un adepte du kenjutsu, cependant ses deux camarades n’avaient pas une aussi bonne maîtrise que lui. Oyamatsumi maniait une espèce de machette tandis que Kaiyõ utilisait un simple kunai.

Sans surprise Mako domina ses deux camarades avec sa maîtrise du sabre, Sora s’attendait à un tel résultat cependant elle espérait que ses deux autres élèves puissent s’unir afin de trouver une bonne stratégie afin de défaire l’Onikiri. Malgré ses efforts pour renforcer le travail d’équipe ses élèves avaient toujours du mal à parfaitement s’associer et c’était souvent la faute de Oyamatsumi qui ne supportait pas l’idée qu’un garçon plus petit que lui soit plus fort. Ainsi, il cherchait à prouver sa supériorité sur Mako qui le ramassait toujours.

L’entraînement était encore d’actualité puisque l’affrontement continuait, Oyamatsumi était tenace de même pour Kaiyõ ce qui pouvait faire sourire Sora. Cependant Mako ne rigolait pas de son coté, lorsque Oyamatsumi vint en solitaire face à lui tout en ignorant la tactique proposée par sa partenaire, l’Onikiri fut assez sévère dans son action puisqu'il faucha assez brutalement avec sa lame la machette de son camarade lui retirant pratiquement des mains. Il renvoya Oyamatsumi en arrière avec un coup de pied au beau milieu de la poitrine et élimina également la fille du groupe en fauchant ses jambes avec la sienne, dès qu’elle chuta il déposa la pointe de sa lame devant son visage en signe de domination.

Kaiyõ souffla agacée. «  - C’est de ta faute tout ça Oyamatsumi... » Elle se redressait juste derrière lançant un regard inquisiteur à son partenaire. Le concerné était la tête au sol en train de se rouler de douleur, grognant quelques insultes vis à vis de Mako. «  - AAAAAH.. Comment c’est possible ! Je peux pas perdre face à ce mioche.. ! »  Mako lui restait impassible fixant ses deux camarades, tandis que Sora vint vers eux ébouriffant au passage la tignasse de l’Onikiri.

«  - Oyamatsumi tu étais en équipe non ? Alors pourquoi avoir ignoré tout le long Kaiyõ ? » Arrivant jusqu’à lui en posant sa main sur sa tête l’air assez sévère.


«  - Pas besoin d’elle pour botter les fesses de Mako.. ! » Hurla presque boudeur l’enfant, gonflant les joues. Kaiyõ était en colère contre son partenaire, après tout elle pensait avoir perdu à cause de lui. Sora calma le jeu de des cotés et commençait à exposer ce qui n’allait pas, parlant de l’impulsivité de son élève.  Du moins, c’était ce qu’elle comptait faire. Son regard devint d’un coup sérieux alors qu’elle se redressait au milieu des enfants fixant un point au loin. Le trio de gamin se retournait également afin d’observer un duo bien connu au sein de Kiri, un duo dont la venue n’annonçait généralement rien de bon. Mako regardait Sora, puis le Mizukage accompagné de Hoshigaki Kisame le chef des sept épéistes. Une once d’inquiétude traversa son esprit jusqu’à ce que le duo ne vienne discuter avec l’adulte du groupe.

Sora déposa son regard froid sur le duo, l’air inquisiteur sur le grand garde du corps pour tenter de lui faire comprendre quelque chose. Puis elle s’incline à son tour rassurée par les paroles du Kage.

«- Bonjour maître Mizukage, c’est inhabituel comme visite. » Souffla dans un premier temps Sora qui gardait toujours son timbre de voix très neutre, Mako pouvait bien comprendre les airs de son senseï ayant déjà eu un avis sur ses opinions politiques lors d’un bref échange entre eux deux. Il savait que Sora avait traversé l’épreuve de la brume sanglante assez jeune. « L’entraînement se déroule correctement, je dois simplement mater les fortes têtes du groupe pour qu’elles rentrent dans le troupeau. » Annonça Sora en déposant ses deux mains sur le crane de Oyamatsumi et sur celui de Mako assez fortement. Oyamatsumi émit un son montrant son désaccord tandis que Mako lui grimaça un peu, c’est vrai qu’il avait lui même prit de haut Oyamatsumi menant ainsi à cette situation. Le Chûnin porta ensuite son regard vers le Mizukage répliquant dans le plus grand des calmes à ses salutations.  «- Bonjour maître Mizukage, c’est un honneur partagé. » Souffla très naturellement Mako tandis que ses deux compagnons répondirent plus simplement. L’Onikiri se redressa après avoir fait également une révérence, il était assez surprit par cette visite mais restait très calme. Il s’attendait très certainement à ce que le Mizukage exige une démonstration ou autre.
Dim 13 Sep - 12:42
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Karatachi Yagura
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Mizukage
J’ai un sourire devant l’enthousiasme des jeunes ; le plus grand de la bande se défend d’un quelconque sermon. L’autre ne dit rien et la jeune fille semble presque inquiète, à moins que ça ne soit de la surprise. Rien qui ne sorte de l’ordinaire, Kisame fait semblant de rien et se contente d’avoir son éternelle grimace satisfaite, balayant le mauvais regard que lui assénait la cheftaine. Son regard remonte d’un étage, je me pince l’arête du nez devant son inaptitude à éprouver la moindre gêne et j’enchaîne sans lui prêter attention.

« Nous avions entendu des cris, je m’alarmais d’un éventuel accident. » Ni la vérité la plus sincère, ni le mensonge le plus éhonté, mon instinct criait à tout et n’importe quoi.

J’aurais pu voir la scène la plus embarrassante ou au contraire, la plus sanglante que rien ne m’aurait surpris ; l’espace d’une seconde, je me surprends même à détailler très brièvement du regard ses élèves en quête d’une faille. Un coup de couteau par-dessous la ceinture vers l’artère fémorale, un coup de poing vers le plexus solaire pour me couper le souffle, je chasse ces idées noires de mon esprit. Je suis à la bonne distance, je sais que ça peut arriver, si cela devait survenir, j’aurais assez de temps pour réagir, sans compter sur la présence de Kisame. Une question idiote me vient à l’esprit : en observant la Hozuki, a-t-il eu la décence de chercher une arme cachée ? Ou alors, est-il un homme ?
C’est un homme. Intervient Sanbi.
Rassurant, ou pas.
En voyant l’arsenal de l’équipe, ma main a un léger spasme, elle devient brûlante de chakra avant de retourner à la normale. Rien de perceptible, juste un vieux réflexe d’une époque qui s’est achevée avec Kira. Sora m’y refait penser un petit peu, avec son ton neutre, presque monocorde, avec peut-être une pointe d’animosité envers moi. Je sais, la brume sanglante, moi aussi j’ai perdu des êtres chers, va falloir passer à autre chose.

« Le troupeau, » banc de saumons, panier de crabes, colonie de moules, si les mentors trouvent toujours un petit nom affectueux (ou pas) à leur équipe. C’est la première fois que j’entends ce terme. « De mémoire : Oyamatsumi, » le gosse qui hurle, « Kaiyõ, » la fille qui va un jour se faire tirer les cheveux en mission, « et Mako ? » L’antisocial. Kisame me regarde d’un air surpris et j’ai un soupir. « Je prends mon travail très au sérieux. » Je dois connaître mes petits soldats de plombs.

Le grand maître des harengs doit le savoir depuis le temps, je connais tous les ninjas et les gens qui me connaissent, eux, ont un surnom. Dans son cas, mon garde-du-corps l’a très fièrement obtenue à cause d’une lettre envoyée depuis je ne sais où et manifestement, elle avait mariné avec la poiscaille. Enfin, je m’égare, les dossiers de la police secrète ne disent pas tout, juste ce qu’il y a de notable.
Kisame n’est pas le sujet de ma conversation – il aimerait être celui de Sora -, de ce fait, je reprends.

« Encore des fortes fêtes à cet âge-là ? » Je me masse la nuque ; depuis tout à l’heure je dois lever la tête pour m’adresser à eux, c’est fatigant à la longue. « Vous voulez de l’aide peut-être ? » C’est un jeu idiot, Sanbi approuve d’un grognement amusé, mais par respect envers mon garde du corps, si je peux l’aider un petit peu, pourquoi pas ?

Après tout, elle lui a déjà envoyé un signal discret, mais s’il veut retenter le coup de manière plus intelligente, qui suis-je pour l’en empêcher. Je m’éclipserais volontiers après l’accueil sec de l’Hozuki, mais si le requin veut essayer à nouveau et par la même occasion, comprendre que manger un yaourt par le nez est une idée stupide, qui suis-je pour empêcher un homme de séduire une demoiselle ? J’ai un bref regard vers Mako.

« J’imagine que c’est toi le meilleur ? De ce que j'ai pu entendre en arrivant. »
Dim 13 Sep - 14:26
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Onikiri Mako
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Chûnin de Kiri
« C’est pourtant chose courante dans ces lieux. » Sora écarta légèrement les bras en l’entendant parler des hurlements, on pouvait entendre quelques autres groupes plus loin en train de s’entraîner eux aussi.


Le regard neutre et presque méfiant de Mako se glisse rapidement sur celui du grand garde du corps, imposant. C’était le mot qui trônait immédiatement dans la tête de l’enfant. Il n’était pas aussi habile que les deux adultes avec ses yeux. ~même si on pouvait en douter concernant L'âge qui dirigeait le pays~ Ainsi Kisame aurait sans doute sans problème pu voir le même genre de regard froid qu’un tueur ou shinobi déjà marqué par les horreurs de ce monde peut lancer. Les iris obscurs du jeune garçon glisse sur le Mizukage alors qu’il le détaille attentivement. Il ne l’avait rencontré que brièvement, souvent de loin. Cette fois c’était clairement son regard qui trahissait une nouvelle fois ses pensées. Mako se disait qu’il n’avait finalement pas l’air si imposant, mais si Sora lui avait bien apprit une chose c’est qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Chose que Oyamatsumi était visiblement en train d’ignorer puisqu’il murmurait très doucement dans le creux de l’oreille de Kaiyõ quelques remarques sur la taille du Mizukage se vantant même d’être plus grand. La fille du groupe vint immédiatement frapper les côtes de son camarade avec son coude, par peur que le dirigeant du village n’entendent ces petites remarques. ~ Il faut dire que Kisame n’aidait pas ~

Contrairement aux deux autres, Kaiyõ voyait le Mizukage comme un dirigeant froid et sanglant. Elle faisait partie de ces familles dont l’époque de la brume sanglante avait causé la déchirure, un peu comme Mako. Cependant elle a eu plus de chance que le garçon puisqu’elle se retrouva sous le toit d’un parent éloigné qui lui transmit l’amour comme un parent proche. Mako et Kaiyõ étaient l’héritage de cette sanglante époque, indirectement ils étaient nés de cette politique. Kaiyõ elle était méfiante et semblait même prête à blâmer le kage pour cela, contrairement à Mako. C’est comme si il n’avait rien à dire concernant cela, comme si cela avait été tout à fait naturel et que les choses s’étaient passés comme elles auraient du se passer. Il ne lui en voulait pas, il ne voulait rien hors porter Kiri vers la gloire et servir le plus humblement son village.

Pourtant cette histoire avait bien pu faire le tour de quelques coins mal fréquentés de Kiri ainsi que chez la police shinobi. Un an et demi s’est écoulé depuis cette fameuse nuit, nuit qui a marqué Mako au fer rouge. La soirée ou il passa lui même cet examen orchestré par son père, il fut le seul survivant ayant massacré tout le monde. Sora prit la parole, déposant ses deux mains sur les épaules de Kaiyõ et Mako. Elle avait pu sentir l’animosité de sa petite guerrière ainsi que les airs noirs qu’arborait Mako, bien qu’elle avait pu cotoyé de nombreuses fois l’enfant et même pu accéder au rapport qui décrivait minutieusement la nuit ou l’Onikiri fut retrouvé dans une marre sanglante, elle n’arrivait toujours pas à comprendre toutes les pensées de Mako. Cela l’attristait beaucoup au fond, elle ne voulait pas voir l’un de ses enfants sombrer de la sorte cela ~ et si jamais cela arrivait cela voudrait dire qu’elle aura échouée dans ses deux rôles ~ celui de professeur et celui de mère pour Mako.  Au contact de la main de Sora, Mako trouva un regard un peu plus agréable levant béatement les yeux vers elle pour admirer son visage. Kaiyõ ne dit rien et se mit à se chamailler avec Oyamatsumi quelques secondes juste après.

« Troupeau, oui. »  Souffla une nouvelle fois Sora avec son air presque glacial, elle avait pu remarquer les petits jeux de regard des deux hommes devant elle, ceux qui étaient osés et ceux qui se voulaient méfiant. Elle pouvait comprendre les seconds, c’est vrai que tout le monde ne s’est pas encore remit de certaines décisions. Ce n’était un secret pour personne que certains complotaient dans l’ombre dans l’unique but d’obtenir la tête du dirigeant. Le Mizukage commença de mémoire à annoncer le nom des élèves de l’Hozuki, Oyamatsumi leva un bras tout content, pour lui c’était assez sympathique l’idée de savoir que le dirigeant du village connaisse son prénom. Kaiyõ hocha respectueusement la tête tandis que Mako répondit machinalement «  Oui. » sans en ajouter plus. Sora était également un peu surprise. Elle pensait qu’il n’aurait pas le temps de mémoriser les informations concernant tout les shinobis du village, surtout les plus récents. « On voit que vous êtes impliqué, c'est une très bonne chose. » Souffla encore une fois Sora, ses lèvres violettes formèrent un sourire, sourire par ailleurs accentué par cette couleur qui allait si bien avec sa chevelure. Sora était incroyablement jolie, c’était les mots qui trônaient dans la tête de Mako. Il l’admirait beaucoup et trouvait toujours du charme à ce qu’elle faisait. Cependant ce n’était pas comparable aux regards que pouvaient lui lancer le Mizukage ainsi que son garde du corps, Sora adopta plusieurs fois une expression un peu sévère pour qu’ils la regardent dans les yeux et non ailleurs.


« Recevoir quelques conseils du Mizukage en personne, je serais idiote de leur refuser cela. »
Acceptant Sora, Oyamatsumi avait quelques étoiles dans les yeux, il était jeune et dynamique avec pleins de projet à mettre en marche. Peut-être qu’il aspirait à devenir Kage lui aussi, Mako n’avait jamais prit la peine de réellement discuter avec ses deux partenaires ne connaissant ainsi que des choses superflues sur eux hors ce qui concernait le travail. Il savait que Oyamatsumi était trop imbu de lui même et que Kaiyõ manquait d’expérience, des informations qu’il jugeait très importantes et qu’il enregistrait.

« Oh trop génial.. ! »
Hurla le plus grand de l’équipe, qui reçu encore une fois un coup de coude de la fille du groupe l’incitant à se calmer. Cependant il fut vite dégoutté en voyant le Mizukage se pencher vers Mako qui l’accueillait avec une posture toujours aussi droite et un regard inexpressif qui cependant laissa entrevoir un petit sourire comblé lorsqu’on vint s’adresser à lui comme le plus fort de l’équipe. « C’est bien moi. » Souffla dans le plus grand des calmes Mako. Oyamatsumi gonflait les joues, soufflant entre ses lèvres un léger ~ - Sale crâneur ~ Sora elle était muette curieuse de voir comment le Mizukage allait réagir face à un pur produit issu de toutes les décisions politiques qu’il avait pu mener depuis son ascension au pouvoir, mais également celles de ses prédécesseurs. La curiosité fit naître un petit sourire en coin sur ses lèvres violettes tandis qu’elle s’éloigna légèrement, fixant Mako au loin.
Lun 14 Sep - 16:55
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Karatachi Yagura
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Mizukage
Oyamatsumi a un sourire, Kaiyõ une révérence un peu tendue et Mako reste inexpressif et confirme d’un « oui » laconique. Mon regard sombre vers Kisame, un peu trop enthousiaste dans son regard et en voyant les yeux de Sora, je me rends compte qu’il est dans les choux. Quant à savoir lesquels, je m’en contrefous et me contente de me racler bruyamment la gorge à son attention, il retrouve une mine plus sérieuse. Ce qui me surprend au contraire, est là réponse de la cheftaine à ma remarque concernant les effectifs.
Je me contente d’un bref hochement de tête, peinant à garder mon air détaché ; c’est toujours agréable de voir son travail récompensé. Ne serait-ce que par une petite remarque appréciative, c’est toujours un plaisir.
Leur responsable accepte que je discute un petit peu avec eux, j’ai un regard lourd de sens vers mon garde-du-corps, il pince les lèvres en voyant mes pupilles rougir très brièvement, puis se ravise. Il va devoir changer de stratégie s’il veut réussir ce tour de force, c’est bien beau d’être très grand et très musclé, mais face à une kunoichi, tomber la veste en ayant l’air fort ne marchera pas. De toute manière, Sora accepté ma proposition et je serais bien impoli de me rétracter au dernier moment car Kisame manque de tact. La paire s’éloigne, je fais signe aux jeunes de me suivre de l’autre côté de la salle, juste quelques pas, pour créer une intimité toute symbolique entre les deux groupes. Je n’ignore pas que mon garde-du-corps risque de créer la gêne, ou au contraire, qu’il ait besoin de temps pour concrétiser son aventure. En bon ailier, je me dois d’être paré à toute éventualité.

« Sale crâneur. » Cette jeunesse est irrécupérable. Grince Sanbi.

Je n’ignore pas ses paroles, si je fais semblant de rien, sa remarque m’a déplut. Je me retourne pour faire face aux élèves. A une époque, j’aurais sans doute liquidé Oyamatusmi, une signature sur un document et la police l’aurait fait disparaître un beau jour. Pour m’avoir manqué de respect en chuchotant à sa camarade, car si je n’ai pas une ouïe assez bonne pour comprendre ses murmures, je sais qu’on ne cache pas des paroles innocentes. A partir du moment où l’on me cache des choses, c’est amplement suffisant pour que les oinins se mettent à grincer des dents. Pour faire bonne mesure, je pourrais aussi déporter la gamine à Kubiri, histoire qu’elle découvre la piraterie et ses extrêmes, pour le pire comme le meilleur.
Mais si j’ai aboli la brume sanglante, ce n’est pas pour massacrer à tout va. Le pouvoir est à moi et l’institution, je l’ai arraché aux nobles et aux liges il y a des années de cela. Une réaction compréhensible à l’époque ne l’est plus aujourd’hui, si j’ai appris à haïr les moindres peccadilles irrespectueuses, ça ne justifie en rien un nouveau bain de sang. La simple mémoire de ces années noires suffit à m’arracher un soupir un brin tendu, je sonde du regard les gosses devant moi. Le silence a quelque chose d’envoutant, parce que la plupart des gens se sentent obligés de le combler, de balancer des mots au fond du puits, pour donner l’illusion d’une conversation, quand bien même ce sont des jacasseries inutiles. Lorsque cela commence à devenir gênant, je prends la parole, neutre.

« Pour commencer, je vais vous donner un petit conseil ; devant une figure d’autorité, même lorsqu’elle vous dit de vous détendre, soyez un peu plus contenu. » J’ai un regard vers le doyen du groupe, qui est aussi l’élément le plus bruyant, le chuchoteur fou. « Je n’ai pas entendu ce qui s’est dit, mais j’ai suffisamment d’expérience pour savoir que si on me cache quelque chose, c’est qu’elle risque de ne pas me plaire. » Que ça soit une remarque qui vise à me ridiculiser ou au contraire, un complot pour me faire assassiner. « Dans le même ordre d’idée, évitez les chamailleries où les remarques désobligeantes envers vos camarades. Vous êtes une promotion et vous devez faire bloc, le jour où l’un d’entre vous commet une erreur, vous serez heureux d’avoir les autres pour limiter la casse. » Ironiquement, c’est ce même esprit qui a failli me tuer. Si ce n’était pas pour mon épouse, Kira, j’ignore ce qu’aurait tenté la police secrète face à moi, il y a fort longtemps. « Si ça ne vous suffit pas, dites-vous que vous ne donnez pas une très bonne image de l’armée et de vous, aux gens qui vous entourent. » Le soutien populaire ! Eructe Sanbi, ne ruinez pas notre soutien populaire !

J’observe une demi-seconde Mako, un éclair de pitié me traverse le regard puis je retrouve mon air froid. À une époque, j’étais à sa place, certes les circonstances étaient différentes, mais c’est le même esprit : la guerre, le village, les troubles internes. Je me souviens à quel point je détestais les regards condescendants ou de pitié qu’on pouvait m’accorder. Être le porteur d’un démon n’est pas toujours facile, aujourd’hui les gens ne disent plus rien à mon égard, parce que je suis le Mizukage et que j’ai prouvé ma valeur, en bien comme en mal. Mako a été victime d’une affreuse boucherie, j’ai été victime de mon fanatisme envers Kiri, différentes circonstances, mais deux conclusions étrangement similaire. Ou du moins, de mon point de vue, je n’exclus pas qu’avec les années, je m’attendris envers les victimes des circonstances. Difficile de ne pas avoir de la compassion quand on lit des dossiers personnels à longueur de journées, des rapports de mission où un frère perd sa sœur et j’en passe. Lire le compte rendu sur l’affaire Onikiri n’a pas été reposant.
Quant à Kaiyõ, je n’ai hélas pas pu lire grand-chose sur elle. Si ce n’est que la brume sanglante n’a pas épargné ses proches. Oyamatsuma n’a pas de mention particulière dans son dossier et cela s’en ressent : l’indolence et la sécurité donnent des gens sains d’esprit, mais bruyant.

« Pour revenir à nos moutons, toutes mes félicitations Mako. Tu as du talent, continue de suivre les conseils de ta professeur. Kaiyõ, les résultats les plus équilibrés : peut-être pas la meilleure, mais la plus polyvalente sans aucune doute. Oyamatsuma, » tu frôles la disparition de peu. « Je n’ai pas entendu grand-chose à ton sujet. » S’il a un peu de cervelle, il ne dira rien.

Je ne me souviens pas, ma mémoire me fait défaut. J’ai jeté un œil à son dossier, je n’y ai rien vu d’extraordinaire, je l’ai refermé. Je pourrais inventer un mensonge, mais ce ne serait pas lui rendre service et de toute manière, je n’aime pas mentir.
J’ai un coup d’œil éclair vers Kisame, il a l’air de s’en sortir. Toujours dans l’optique d’être un ailier loyal et utile, je tire une pièce dans ma poche et reprend.

« Mais bon, je sais à quel point entendre un… vieux » je fais les guillemets avec mes doigts. « S’écouter parler est ennuyeux, donc, je vais vous poser une simple question : plus que la réponse, c’est le raisonnement qui m’intéresse. Où est-ce que vous vous verriez dans dix ans et pourquoi ? » Je fais tourner la pièce au sommet de mon doigt, un exercice de précision qui passe le temps. « J’allais oublier, si ensuite vous avez des questions, sentez-vous libre de les poser. J’y tâcherai d’y répondre au mieux. »
Lun 14 Sep - 20:22
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Onikiri Mako
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Alors que le trio est entrain de s’éloigner, c’est un regard pesant qui se pose sur Oyamatsumi, Kaiyõ et pour finir Mako. Un regard pesant, inquiet et surtout préventif. C’était Sora qui indiquait de cette manière à ses élèves de faire attention. Elle savait parfaitement que c’était un trio haut en couleur qui pouvait se montrer très imprévisible à cause de plusieurs éléments, notamment l’impulsivité de Oyamatsumi. Elle connaissait parfaitement son élève, c’était un petit jeune qui n’avait pas vraiment la langue dans sa poche. Contrairement aux deux autres, Oyamatsumi venait d’une famille marchande assez noble qui avait pu se tenir éloigné des problèmes. Il n’a jamais connu la violence, si ce n’est à l’académie ou hors des murs de Kiri que très brièvement contrairement à ses deux camarades. C’est pour cette raison que Mako n’arrivait pas à saquer Oyamatsumi, cela pouvait être vu comme une raison extrêmement idiote, cependant cela semblait tenir au cœur de Mako. Oyamatsumi pensait déjà avoir tout les acquis pour réussir, il ignorait la difficulté, il transpirait la faiblesse d’esprit et c’était un comportement qui agaçait l’Onikiri.  Kaiyõ n’avait pas particulièrement d’avis dessus, si ce n’est qu’elle s’entendait mieux avec Oyamatsumi que Mako, en soit c’était compréhensible. Il était pratiquement impossible pour une personne autre que Sora d’arriver à tenir une conversation intéressante pendant plus de trente minutes avec l’Onikiri. Mako avait l’habitude des réponses robotiques presque automatiques. Il était difficile ainsi d’apprendre à connaître l’Onikiri puisqu’il ne laissait aucune ouverture, ne relançait jamais le sujet ou autre. Dieu sait combien de fois Kaiyõ intrigué par Mako a tenté d’en apprendre plus sur son passé et n’a eu que comme seule et unique réponse un « Oui. » robotique, ce qui en somme n’est pas très pratique lorsqu’on veut converser avec quelqu’un, Mako n’avait jamais trouvé l’intérêt de communiquer sur son passé même si Sora lui disait que cela pouvait accentuer la confiance, il a toujours refuser d’avouer le sien.

Le quatuor accompagné d’un Mizukage qui pourrait presque se confondre à la foule d’élève s’éloignait ainsi. Il prit la parole dans un premier timbre de voix assez neutre. Cela ressemblait aux yeux de Mako à une sorte de mise en garde, le Mizukage était en train de sermonner le trio et particulièrement Oyamatsumi qui avait une expression assez tendu tout d’un coup. Il ne pensait pas que le chef du village aurait remarqué sa petite remarque vis à vis de Mako. Après tout ce n’était pas bien méchant, c’était une sorte de constat. L’Onikiri était quelqu’un d’arrogant qui affirmait souvent sans problème sa supériorité sur les autres membres de son équipe, c’était principalement son attitude, parfois involontaire qui agaçait Oyamatsumi qui prenait tout de Mako comme une sorte d’arrogance. Kaiyõ pouvait témoigner d’elle même, il est vrai que Mako avait une trop grande confiance en ses capacités qu’il pouvait surestimer.


Mako restait silencieux glissant son air neutre sur le Mizukage, il l’écoutait très attentivement. Probablement la même chose pour le duo qui ne voulait pas contrarier quelqu’un de sa trempe. Même Oyamatsumi le turbulent était silencieux écoutant timidement le Mizukage lui passer un savon. Ils étaient une promotion et devaient donc prôner l’unité. L’unité, agir ensemble comme les cinq doigts de la main. C’était ce que les adultes voulaient, Sora réclamait cela et maintenant le Mizukage. Mako fronça doucement les sourcils, en cotoyant quelques adultes lors de ses missions il avait pu apprendre quelques pratiques et autres. Le plus surprenant était l’un des ordres de mission qui accompagnait un transfert d’information vers un point stratégique de Kiri ~ Il consistait à éliminer ses camarades si jamais ces derniers venaient être capturé par l’ennemi afin d’éviter qu’ils ne puissent en tirer des informations par la torture. Compréhensible, c’était le mot que Mako avait employé à la grande surprise des adultes sur le terrain. Comment un ordre de ce genre pouvait être compréhensible pour un simple gamin de douze ans à peine ? Ils furent surprit par la dureté du regard de Mako et sa réaction vis à vis de cet ordre, après tout c’était normal. Tout le monde pensait que la nouvelle génération baignait dans un contexte bien meilleur, qu’ils étaient finalement plus doux ~ ou faible selon certains.


Un bref échange de regard avait pu se passer, le Mizukage fixait brièvement Mako tandis que l’Onikiri avait relevé son regard au même moment. Le regard de Mako transpirait la neutralité même lorsqu’il pu percevoir ne serait-ce qu’une pointe de pitié dans celui de son chef. Il avait peut-être vu juste car son air changea immédiatement, cependant Mako conserva sa neutralité absolue comme un robot sans émotion déposant ses iris sombres sur ceux du Mizukage. Il n’appréciait pas recevoir de la pitié, il était ce qu’on avait fait de lui et pensait qu’ainsi allait le monde ~ Personne ne choisit son destin, Mako comparait souvent cela à la nature ~ on aura beau tout faire pour tenter de l’endiguer, la nature reprendra toujours ses droits. Pour le destin ~ Mako avait beau essayé de se détourner du destin auquel on l’avait promis, peu importe il reviendra toujours à ses origines, ce regard même en témoignait à ses yeux et selon ses idées.

Cette fois il hocha la tête devant les félicitations du Mizukage ne prenant pas la grosse tête, ce n’était pas son genre même s’il était assez arrogant il n’était pas vantard. Oyamatsumi étira une mine boudeuse, cependant il eu le bon sens ~ ou la peur de contester. Kaiyõ hocha également la tête en soufflant un merci. Elle voyait cela comme des encouragements, elle allait devoir faire plus encore. Le Mizukage profita pour poser des nouvelles questions en jouant avec une pièce. Question qui surprit Mako, il se perdait dans ses pensées l’air de fixer videment la pièce. Où est-ce qu’il pouvait bien se voir dans dix ans ? Il leva la tête se désintéressant de la pièce. Il aurait répondu ~ servant loyalement Kiri, mais cette fois il avait une hésitation.

Les deux autres répondirent, Oyamatsumi avait un rêve basique ~ « Je serais le plus chef des sept épéistes ! » Souffla le gamin en levant le poing, il avait retrouvé tout l’entrain que le Mizukage avait pu calmé il y a quelques minutes.  Kaiyõ souffla doucement en déposant une main amicale sur l’épaule de son camarade. « Hahaha, il faudrait déjà que tu arrives à vaincre Mako pour ça. » Oyamatsumi bouillonnait de l’intérieur tandis que la jeune femme prit la parole soufflant à son tour.

« J’aimerais bien obtenir des responsabilités un peu plus grande afin d’améliorer le village. Ce que je veux c’est un avenir stable pour les générations futures, donc dans dix ans je me vois en train d’œuvrer pour. »  Vague mais clair à la fois, Mako perdit son regard sur Kaiyõ de même pour Oyamatsumi. Ils étaient tout les deux un peu surprit.

Finalement le duo d’enfant se tourna vers Mako et demandèrent tout les deux en cœur  «  Et toi ? »

Mako mit du temps à répondre, provoquant à chacune des secondes qui s’écoulaient un malaise qui devenait de plus en plus important. « Je veux enseigner. » Les deux coéquipiers de Mako manquèrent de chuter au sol, c’était assez improbable tandis que Mako s’expliqua plus clairement.

« J’aimerais bien être un exemple pour quelqu’un, qu’on puisse m’admire… que je puisse transmettre mon savoir ainsi que mon héritage… et puis.. mon.. affection.. » Les deux restaient muets, le regard de Mako était plus expressif cette fois et se portait vers Sora. Sora observait depuis sa position le trio d’enfant, discutant parfois avec Kisame des dernières missions qu’elle avait pu exercer, sa place au sein du clan, ou même l’évolution au sein de ce dernier. C’était un moyen comme un autre de passer le temps en attendant que le Mizukage termine ce qu’il avait à faire en espérant que ses petits puissent  y tirer un enseignement.
Lun 14 Sep - 22:18
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Karatachi Yagura
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Un chercheur de gloire, une idéaliste et un professeur.
Enfin, chercheur de gloire, l’enthousiasme débordant de la jeunesse, ils n’ont pas encore vu tout ce qu’il y avait à voir. L’idéalisme et l’ambition sont les premiers traits de caractère à être brisé par l’adversité, souvent, on se surprend à vouloir une petite maison sur une île paradisiaque, avec une femme aimante et des enfants adorables. Ou tout du moins, je me surprenais à vouloir une petite retraite en bord de mer. Aujourd’hui, il n’est plus question d’amour, d’entichement à l’occasion, pour un soir. Mais l’amour véritable, j’ai déjà eu ma ration, j’attendrai les shinigamis pour avoir un deuxième service. Peut-être. Chef des épéistes de la brume est un métier plus difficile qu’on ne peut le croire, ne serait-ce que pour l’acharnement pathologique qui est nécessaire. Ne jamais s’arrêter de vivre par l’épée, jamais.
L’idéalisme de la jeune fille est respectable, protéger les générations futur, perpétuer les traditions et j’en passe. Je réprime le mauvais mot, une tentative de la rendre un peu plus cynique qu’elle ne le deviendra en vieillissant. Je suis sans doute en train de jouer au vieux con, mais j’ai envie de croire en son enthousiasme. Servir le village est une chose, le faire prospérer en est une autre. La plus équilibrée est celle qui désire un futur radieux pour ses compatriotes, cohérent.
Quant à Mako, j’ignore d’où vient cette volonté d’enseigner. Ou plutôt, j’ai une hypothèse que rien ne peut avaliser ; un désir de reconnaissance par ses pairs, inspirer le respect aux autres et être utile au groupe. En somme, faire partie d’une unité et avoir un sentiment de camaraderie, ne pas être seul. J’ai un sourire malgré moi, la nostalgie peut-être, ou l’optimisme des jeunes, ils sont sur le bon chemin.
Tu te ramollis, à une époque tu n’aurais pas dormi de la nuit. Peut-être Sanbi, peut-être. Je n’ai pas ton expérience après tout. Dommage, avec plus de temps, tu pourrais faire de grande chose. Si j’avais le temps, je n’aurais pas la foi en mon pays, je voudrai tout contrôler, plus que je ne le fais en ce moment.
Ces dernières paroles résignent le démon, il se renfrogne.

« C’est bien. Vous êtes sur la bonne voie, vous tous. » La pièce retourne dans ma main. « Ça viendra, continuez de vous améliorer, ayez foi et un jour, vous atteindrez vos objectifs. » Mes yeux sondent Mako, puis Sora.

Les deux sont proches, très proches, je ne dis rien. Mes idées noires reviennent et élaborent moult scénarios ridicules mais plausibles, mon attention se recentre sur le groupe.

« Ça viendra, j’ai trouvé l’amour tard, quand j’étais le conseiller du Troisième. » Yumi. Je ne souhaite pas aborder le sujet, pas maintenant, pas avec eux. « Une flic, une fille bien. » Kira.

Yumi c’est l’amour d’enfance que je n’ai pas pu sauver. Kira ? L’amour de ma vie, une fille superbe avec le cœur sur la main quand il s’agissait de moi, avec une patience infinie. En parlant d’amour, Kisame rame, il s’embourbe et je sens qu’il va prendre une gifle si je ne vole pas à son aide. Alors, en tant qu’ailier, je prends les devants, regarde les gosses et…

OH PUTAIN !

Oyamatsuma, je le détaille avec mon air un peu nostalgique. Ce n’est pas lui que je sonde, c’est sa mère. Cette gueule, ce facies, cette gestuelle, ce n’était pas… C’était il y a vingt ans, un vieux fourbe au conseil, qui avait voté la brume sanglante. Non, impossible, ça serait le petit fils ? Du vieux que j’ai assassiné il y a… Non, pas possible, j’aurais tiqué en lisant son dossier, je n’oublie aucun nom. C’est ma paranoïa qui me joue des tours, il ne fait pas partie des méchants, il n’a pas de rancœur particulière envers moi. Je deviens fou.
Pour faire passer la pilule, je me fends d’une remarque nonchalante.

« C’est toi le doyen du groupe. » Un coup d’œil vers Kaiyõ, « l’humaniste, » puis Mako « et le prof. Étrange, je me serais attendu à ce que vous ayez nombre de questions pour moi. » Mais s’ils n’en ont pas, je ne pousserai pas le bouchon plus loin et les rendrai à Sora.

On oublie pas le soldat Hoshigaki.
Lun 14 Sep - 23:07
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Onikiri Mako
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Chûnin de Kiri
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Chûnin de Kiri
Le moment glissait arrivait finalement, tous avaient la même question qui pendaient aux lèvres mais personne ne semblait avoir le courage de l’annoncer. C’est vrai que ce n’était pas facile d’aborder le sujet, sujet qui était d’ailleurs souvent fantasme de nombreux kirijins qui rendaient les histoires beaucoup plus grossières pour obtenir l’audience qu’il fallait dans la taverne du coin. Tout le monde en avait entendu parlé, tout le monde en avait parlé, tout le monde le pensait. C’est Mako qui coupa court au malaise.

« Le démon. » Il marqua une courte pause, tout le monde se retourna afin de l’observer comme s’il venait de franchir la ligne rouge. Oyamatsumi dont le Mizukage écorchait son prénom n’avait déjà pas la foi de contester, il s’attendait encore à un sermon d’une haute intensité cette fois. Kaiyõ de son coté mit quelques coups de coude à Mako en soupirant longuement. Elle s’inclinait devant le Mizukage s’attendant à ce que Mako fasse de même, il ne comprenait pas pourquoi tout le monde évitait le sujet. Tout le monde voulait en parler, le trio même s’échangeait des regards depuis le début, et puis le Mizukage avait clairement dit qu’il allait répondre aux questions de la jeunesse. Mako était curieux, c’était une curiosité que tout les villageois devaient sûrement partager par ailleurs en positif comme en mal. Même si cela était prévisible de la part de Mako, en tant qu’enfant il n’avait pas vraiment d’avis sur la question. Si ce n’est ~ Qu’est-ce qui différencie ce démon la des démons qu’il cotoie chaque jours. Ceux qui prennent du plaisir à massacrer, tuer, tromper, mentir, du démon que lui même héberge. Sa courte pause devenue très longue après que les coups de coude de Kaiyõ cessèrent, Mako souffla finalement la suite de la fameuse question que tout le monde attendait mais que personne n’assumait.

« Qu’est-ce donc ? »
Souffla une nouvelle fois l’enfant, le duo se calma le temps de réfléchir aux paroles de Mako. Finalement il avait autorisé toutes les questions et n’avait pas apporté de précision sur la limite. Un homme de sa trempe aurait sûrement dit qu’il ne fallait pas dépasser un certains cadre. Peut-être ne savait-il pas faire avec les enfants ? Mako tiqua légèrement lorsqu’il commença à parler d’amour, lui même ne connaissait rien à l’amour si ce n’est au travers de son père et n’avait encore une fois aucun avis dessus. Kaiyõ trouva cela très romantique mais à la fois très triste, Oyamatsumi de son coté s’imaginait déjà toutes ses futures conquêtes. Un véritable harem qu’il obtiendrait en devenant chez des épéistes. Le Mizukage abordé très brièvement ce sujet, c’est vrai que l’amour était douloureux. Finalement Mako se mit à penser que l’amour était douloureux alors à quoi bon s’enticher de blessure qu’on ne peut pas soigner ? Il l’avait vu à travers son propre père qui avait perdu l’admiration et l’affection de tout ce qu’il adorait, l’ayant ainsi conduit à devenir un véritable déchet de la société Kirijin tentant de faire vivre ses rêves à travers son propre fils.

« Pourquoi tomber amoureux ? » Continua Mako, question jugée stupide par Kaiyõ qui adepte des coups de coude en mit un nouveau à son camarade avant de reprendre. «  Tu es encore trop petit pour comprendre, mais… » Elle soupira, comme si elle même y connaissait quelque chose à son âge. C’était une adolescente comme Oyamatsumi, les deux avaient pratiquement quinze ans. Ils étaient sur leurs quatorzième années partant vers les quinze ans. « C’est jolie, quel était son nom ? » Aie, mauvais pour pour le Mizukage qui ne voulait certainement pas entrer dans le vif du sujet. Mako déposa un bref regard sur Kaiyõ il la pensait plus observatrice et surtout plus réfléchie. Même si on pouvait considérer ce trio d’enfant comme des soldats ils restaient avant tout des enfants qui pouvaient parfois suivre des comportements bien incohérents dicter par leurs jeunesses ~ ou hormones. C’était le cas de Kaiyõ qui voulait sûrement entendre les des histoires sur la jeunesse amoureuse du dirigeant et peut-être pouvoir se vanter auprès de ses autres amies. C’est vrai que c’était une fille qui s’entendait facilement avec tout le monde, elle avait beaucoup d’amis qui proposaient souvent à Mako de venir jouer avec eux, ce qu’il refusa pour plusieurs raisons ~ Il ne savait jouer à rien et ne voulait pas faire perdre du temps à Kaiyõ. Elle était gentille et ne méritait pas que Mako vienne lui ficher la honte devant ses camarades, pourtant la jeune femme n’aurait sûrement pas refusée et aurait même approuvée. C’était probablement encore une fois l’héritage de son père qui parlait à travers lui, ayant souvent été blâmé pour faire honte par sa simple naissance. Kaiyõ étira une mine toute innocente regardant avec des étoiles le Mizukage, peine perdue pour lui on dirait. Elle attendait vraiment quelques récits romantiques.

Oyamatsumi avait également une question qui lui brûlait la gorge, ses iris n’arrêtaient pas d’aller se mettre juste en haut de la tête du Mizukage. On aurait presque dit qu’il tentait de le mesurer du regard, le plus discrètement possible ayant très peur de se faire prendre. C’est Mako qui le couvrit involontairement avec sa question ~ « Vous avez quel âge ? » Souffla toujours neutre l’Onikiri. Question encore une fois fâcheuse mais qui trottait dans la tête de tout les enfants ici présent. Mako ne pensait réellement pas à mal et cela se voyait même dans son regard pratiquement innocent qu’il levait juste après ça. ~ Si seulement il savait l’âge que les enfants étaient en train de lui donner. Oyamatsumi pensait qu’il avait tout juste la vingtaine, de même pour Kaiyõ ~ C’est Mako qui touchait le fond en pensant que le Mizukage avait le même âge que ses camarades c’est à dire une quinzaine d’année.
Lun 14 Sep - 23:46
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Karatachi Yagura
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Les questions fusent et je dois l’admettre, j’attendais des questions plus politiques mais au final, elles sont beaucoup plus simples et en un sens, beaucoup plus directes ; qui suis-je, qui était Kira, quel est mon âge. Ayant trouvé moi-même la réponse à ces interrogations, j’imagine que les gosses n’ont aucune raison de ne pas les poser : ce serait bête qu’ils aient à taper tout le cheminement que j’ai fait pour obtenir mes conclusions. Autant m’expliquer dans l’ordre, j’ignore l’embarras tout relatif des élèves ; les jeunes ont posé des questions ouvertes, je n’ai pas à fournir les détails que je n’ai pas envie de fournir, aucune raison de m’énerver. Mon histoire s’est achevée, il n’y a aucune raison de tenir secrète une épopée qui touche à son terme, non ?
Sanbi a un rire, il attend avec impatience la définition que j’ai de lui. Je ferme les yeux et concentre mon chakra, lorsqu’ils s’ouvrent, les iris sont plus roses qu’à l’accoutumée, plus étincelante encore.

« Le démon qui est en moi ? Sanbi la tortue à trois queues ? » J’hausse les épaules. « Ce n’est rien d’autre qu’une entité faite de chakra comme vous et moi, extrêmement puissante oui, mais qui a ses propres limites. C’est un coéquipier et un bon partenaire, on forme une équipe. De manière très prosaïque et pour enchaîner sur les autres questions, » je ne cache pas ma rancœur envers certains villageois qui ont été odieux. Bien sûr, ils n’ont rien dit, mais je me souviens encore des rejets que j’ai essuyés de manière subite, au lendemain de ma transformation en hôte. « Le démon est aussi un prétexte utilisé par les gens pour me faire défaut ou justifier des comportements injustifiables. À peu près de la même manière que certains vous emmerdent pour la couleur de vos yeux, votre affinité naturelle ou votre passé : des choses sur lesquelles vous n’avez pas d’influence. » Vient Kira et l’amour. « C’est ce qu’elle m’a dit. Qu’avoir un démon en moi ne justifiait rien de plus, que d’autres avaient des comportements bien pires que les miens en se trouvant des excuses. » Mon cœur se serre, des années après, parler d’elle fait toujours aussi mal. « Elle s’appelait Kira, je l’ai aimé parce que c’est l’une des rares personnes qui m’a jugé pour mes actes et non mes origines. Aimer est important, parce que même si on prend le risque d’être rejeté, l’amour est un motivateur plus puissant que la haine. Ne pas se laisser consumer par la haine. » Plus facile à dire qu’à faire. « Chacun a ses raisons d’aimer. J’ai aimé parce que ça me faisait sentir vivant et entouré, quand bien même je n’avais qu’elle par moment, lors des heures les plus sombres. » Il reste la dernière question, mon âge.

J’ai un petit sourire, je fais toujours plus jeune qu’on ne le pense. Certains me demandent, d’autres fouillent les archives pour regarder la date de la mort du troisième Mizukage et en déduire logiquement ma date d’arrivée au pouvoir, pour avoir une idée depuis combien de temps je fais cela. Chacun a ses méthodes.

« J’ai quarante-trois ans. » Surprise, le nabot est le plus vieux du groupe. « Je suis né à une époque trouble, sur une île au Nord-Est d’ici, à Kubiri. Je sais, je ne fais pas mon âge, les bonnes prédispositions et une croissance interrompue donnent cet effet-là. »
Mar 15 Sep - 8:29
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Onikiri Mako
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«  Sanbi. » Prononça nettement Mako, son regard ainsi que  toute son attention étaient focalisés uniquement sur une seule et unique personne ~ Le Mizukage qui était en train de parler de la créature en lui, Sanbi. C’était quelque chose qui était source de nombreux fantasmes, beaucoup romantisait énormément au sujet du démon à queue. Mako en avait été rarement témoin, mais il pouvait l’affirmer. On en parlait souvent en cherchant à comprendre cette chose, ou bien tenter d’abattre les rumeurs qui devenaient de plus en plus forte, certains racontaient que le démon était le Mizukage ayant prit une forme humaine pour mieux gouvernement et mieux diviser ~ Une chose était sure, ceux qui décidaient d’en parler faisait très attention et souvent tenter d’en discuter avec un cercle d’ami bien proche. Difficile d’effacer la peur dans le cœur dans la plupart des habitants. Oyamatsumi et Kaiyõ restait également muets devant les paroles du Mizukage, buvant ses explications comme de l’eau de source. Le duo n’était pas vraiment très audacieux contrairement à Mako ~ Même si on pouvait plus parler d’une innocente insouciance dans son cas ~

L’Onikiri n’avait aucune gêne, aucune honte, très peu de peur. Il connaissait le respect contrairement à Oyamatsumi, mais vu l’invitation du Mizukage il n’avait aucune honte à aborder ce sujet, surtout que ce dernier avait invité les jeunes à lui poser des questions. C’était lui même un sujet qui l’intriguait, il ne connaissait rien sur ce démon à queue si ce n’est quelques rares rumeurs qu’il avait pu entendre de la bouche de collègue pendant les missions ou en surprenant quelques conversations entre villageois.  Il lui arrivait même souvent de remettre en doute l’existence d’une telle créature, pensant pendant longtemps qu’on attribuait ce surnom au Mizukage pour sa politique passée ~ Démon, c’était le nom qu’on attribuait souvent aux personnes afin de caractériser la cruauté de leurs actes.


Un démon, c’est ce qu’on disait souvent de Mako. Après l’affaire Onikiri, il fut très difficile de réaliser qu’un enfant âgé d’une dizaine d’années puisse éliminer de sans froid plusieurs adultes dont un qui avait étudié par le passé le ninjutsu. Mako se souvient parfaitement de la découverte macabre de la police shinobi, lorsqu’il gisait encore dans le sang frais de ses victimes. Ils furent surprit, dégoûté, choqué, puis colérique ~ Le mot démon fut employé pour parler de Mako. Démon, depuis toujours même. C’était probablement dans sa nature, cette violence qui surgit de ses entrailles pour finalement s’abattre sur toutes ce qui pouvait la subir autour de lui, comme une pulsion primitive qu’il essayait de contenir en vain ~ Peut-être que lui aussi avait un démon dans son corps, un démon qui chaque jour le rongeait, profitait de ses terribles expériences pour accroître ses forces et le corrompre chaque jours. Ou était-ce simplement sa véritable nature, celle d’un tueur né, qui n’éprouve aucun remord à prendre une vie ou faire couler le sang. Mako l’a déjà prouvé, pour Kiri il est prêt à éliminer de sang-froid ses partenaires, mais Sora… Est-ce qu’il serait prêt à lui faire du mal ? C’est cette pensée qui affirma chez Mako qu’il n’avait rien d’un démon, cette chaleur qu’il pouvait sentir au fond de son cœur lorsqu’il la voyait, lorsqu’elle le rassurait ~  Ce sentiment c’était de l’amour sincère et un démon ne pouvait pas ressentir un tel sentiment. Les paroles du Mizukage confirmait l’idée que Mako se faisait, les vrais démons étaient ceux qui pouvaient se complaire dans cette violence, qui avait conscience du mal qu’ils pouvaient faire et s’en languissait ~ Mako ne connaissait qu’un seul homme qu’il méritait vraiment ce surnom. C’était le démon de la brume, Zabuza. Quelques rumeurs, Mako l’avait déjà vu à l’action de loin. Au début, le jeune genin pensait qu’il avait tout en commun avec cet homme. Qu’il n’était comme lui qu’une vulgaire bête sauvage dont la vie se définissait au meurtre et aux batailles. C’était un jugement bien rapide, Mako ne le connaissait que de loin ainsi que les rumeurs l’entourant ~ Comme quoi il aurait éliminé toute sa promotion sans aucune once de pitié, Mako connaissait bien cet examen puisque son père voulait qu’il y participe. Le principe était d’éliminer son camarade durant un affrontement pour obtenir le grade de shinobi ~ Alors comment avait-il pu décider d’éliminer toute sa promotion si ce n’est pas par pur sadisme ?

Yagura expliqua également que beaucoup utilisait le démon comme un prétexte. Mako haussa un sourcil, pour lui ce n’était pas totalement faux. Il savait parfaitement qu’on qualifiait cette créature de terriblement puissante ~ Ainsi, il faudrait être fou pour tenter quelque chose contre le Mizukage. Cela devait probablement représenter une force de dissuasion assez massive qui pouvait probablement le protéger des moins audacieux, cependant Mako savait qu’il existait toujours quelques complotistes dans l’ombre qui prévoyait quelques assassinats, le village était assez instable bien que la situation s’améliorait à un rythme assez lent. Vint la question de l’amour ~ Kaiyõ était déjà en train de soupirer de bonheur en écoutant l’histoire du Mizukage, Mako n’était pas du genre à jouer sur les clichés, mais Kaiyõ était dans une tranche d’âge ou elle rêvait du prince charmant. En intégrant l’équipe de Sora elle pensait par ailleurs qu’elle allait pouvoir rencontre un jeune et beau genin de son âge au final elle n’a eu que Oyamatsumi et le petit Onikiri Mako. Oyamatsumi écoutait en silence, les histoires d’amour ce n’était pas vraiment ce qu’il préférait. Si le Mizukage ne l’avait pas fermement redressé il aurait probablement demandé à entendre des récits de guerre.


Mako également, cependant certaines phrases furent impactent pour lui, percutantes comme un véritable coup de poing.

‘’Aimer est important, parce que même si on prend le risque d’être rejeté, l’amour est un motivateur plus puissant que la haine. Ne pas se laisser consumer par la haine.’’

‘’ Chacun a ses raisons d’aimer. J’ai aimé parce que ça me faisait sentir vivant et entouré, quand bien même je n’avais qu’elle par moment, lors des heures les plus sombres.’’


Ne pas se laisser consumer par la haine ~ En effet, c’était plus facile à dire qu’a faire. Mako avait sombré, devenant une arme unique au service du village ~ enchaînant les assassinats et massacres pour Kiri en y perdant tout les jours un peu plus de son humanité, s’engouffrant finalement dans un cycle de haine qui deviendrait probablement de plus en plus important dans son cœur jusqu’à ce qu’il ne sombre totalement. C’est l’amour qu’une mère pouvait lui donner qui l’avait tiré des abysses dans lesquelles il s’engouffrait, il hochait la tête comprenant totalement ce qu’il voulait dire. Mako savait parfaitement que sa vie n’allait pas être facile, mais il devait s’accrocher pour ne pas sombrer car après tout il avait trouvé sa place ~ il était aimé par quelqu’un.

« C’est beau... » Souffla doucement Kaiyõ avec des étoiles dans les yeux, Oyamatsumi soupira en voyant sa partenaire totalement remuée par le récit du Mizukage, Mako lui exprimait un visage assez différent ~ Compréhensif et totalement impliqué dans les paroles de son supérieur.


Vint finalement la réponse que tout le monde attendait. Quarante-trois ans…


« Quarante.. »

« Trois... »

« Ans... »

Le visage de Mako n’a jamais été aussi expressif, il ouvrait grand les yeux choqué par cette annonce prêt à dire une bêtise.

« Je pensais que vous aviez mon âge. » Souffla l’Onikiri dans le plus grandiose des calmes même. Sans perdre de temps il reçu une tape sur la tête de Kaiyõ donnant une effet comique à la situation. « T’es vraiment un idiot toi c’est impossible ! »

« Je vous voyais plus dans la vingtaine moi moi maître Mizukage..! » S’exprima Kaiyõ toute surprise ! Oyamatsumi lui se tournait tremblant sur lui même, peut-être voulait-il camoufler un rire. Irrécupérable, cependant il cessa immédiatement ne voulant pas se écraser par son supérieur et s’inclina aussitôt. « De même maître Mizukage.. ! »

« Vous faites beaucoup plus jeune !! Euh.. ! Sans vouloir vous manquer de respect maître.. ! » S’inclina Kaiyõ toute rouge juste après, Mako était lui dans son coin en train de compter l’écart d’âge qu’il avait avec le Mizukage toujours surprit, le pauvre pensait réellement qu’il avait le même âge que le chef du village on dirait bien.

Spoiler:
Mar 29 Sep - 12:02
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Karatachi Yagura
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Plus jeune. Ricane Sanbi.

C’est une manière de formuler les choses, une manière romantique de dire qu’avec ma petite taille et mes traits de naissance, je peux mentir sur mon âge. Survivant de famine serait une formule moins diplomate, mais aussi plus proche de la réalité. Le démon à trois queues s’esclaffe en écoutant la jeune ninja ; plus jeune, plus beau, plus romantique, elle s’imaginait déjà conquérir mon cœur ? A moins que sous la cape de ninja, il y a encore une jeune fille qui rêve de se trouver un beau jeune homme pour l’accompagner jusqu’au bout du monde. Cette idée m’arrache une pointe d’aigreur : j’ai aimé, aujourd’hui, j’ai tout le temps que je souhaite pour regretter et ruminer un amour qui ne reviendra pas. Insuffisante pour que je ne sermonne une nouvelle fois le petit malin qui tâche de se faire discret, assez pour me faire grincer des dents.
Puis la remarque innocente de Mako me fait sourire bien malgré moi, c’est beau tant de naïveté. Sa comparse reprend et prend la peine de détailler son raisonnement, ou du moins, elle essaie de s’expliquer sans vraiment y parvenir. Comme quoi je fais plus jeune, vingt ans grands maximum.

Qu’est-ce que tu faisais il y a vingt ans ? Ah oui, tu décapitais des nobles et a éviscéré cette outre à vin de Mogadishu, un grand coup de sabre et il a repeint le mur de sa chambre. Se gausse le démon.

Je secoue la tête, pas maintenant Sanbi.

Si vous nous racontiez des récits plus guerriers? Vous avez participé aux guerres ninjas. Rajoute le monstre.

Puis sous la voix rocailleuse de la tortue, une autre, plus fluette, plus exubérante, qui me demande ce que j’ai pu faire. Sans doutes qu’il veut des aventures glorieuses, mais sans vouloir être un vieux con cruel, je préfère qu’il soit exposer à la réalité au plus tôt. J’ai un soupir presque hostile, pas envers lui, envers les autres, le reste du monde. J’ai le retour d’une sensation que je n’avais pas eu depuis longtemps, la culpabilité d’être en vie, de ne pas avoir pris la place d’un autre. Au lieu d’être ici, à parler avec des jeunes, dix ans plus tôt, j’aurais pu encaisser un shuriken fuma avec ma tête et sauver une vie. Mais à la place, j’ai plongé à couvert et c’est un membre de la police secrète qui a choisi de donner un coup de boule à l’étoile d’acier qui lui rentrait dedans. C’était le dernier coup qu’il n’a jamais pu mettre, mais il a intercepté un moulin d’acier qui aurait pu faire bien pire.
Je prends un instant à répondre, car loin de manquer de souvenirs, c’est plutôt une mémoire dont je n’ai pas honte. Quelque chose qui ne m’accable pas de remords et de scrupules que mon esprit recherche.

« La bataille d’Anji, lors de la seconde guerre ninja. » Et l’odeur. Je vois une odeur, l’image me revient en mémoire et malgré que vingt-quatre ans se soient écoulés, je vois encore les combats sanglants qui ont participé. « Vous avez tous une odeur en tête ? Ou un goût préféré ? Celui du chocolat par exemple ? Moi oui, c’est à cette bataille que j’ai compris qu’on pouvait lier des sens, donner une couleur à un goût, une image à une odeur. Anji est un village du pays du feu, avec beaucoup de manipulateurs telluriques, c’est pour cela que le village est une île au milieu d’un marais. C’était lors d’une retraite combattive : on fuit, on s’arrête pour prendre en embuscade nos assaillants, puis quand ils ont essuyé des pertes et qu’ils prennent le large, on recommence à battre en retraite. Anji était notre point de ralliement avec les autres brigades. » C’était en pleine nuit, non ! « Le crépuscule arrive, on arrive dans les marais. Avant de s’enfoncer dans la gadoue, mon chef arrête la colonne. Il nous dit de boire et de manger ce qui nous reste dans nos sacs, que nos provisions ne tiendront pas le choc des marais et des insectes. Alors on s’exécute. Puis il me dit, Yagura, tu passes devant. » J’ignore encore aujourd’hui si c’était un gage de confiance, ou l’inverse. « Je ne sais pas s’il voulait me voir mort, à me faire noyer par un crocodile ou si au contraire, il voulait que je détecte un piège. Passer en tête peut-être une punition, ou au contraire, la reconnaissance d’un certain talent à détecter les embuscades. On traverse les marais et là, à Anji, le chef nous dit que le pont est détruit. On ne peut pas passer et qu’il a envoyé une équipe cherché des navires en amont, pour improviser un pont. Marcher sur l’eau est exclus, trop de crocodiles, la moitié du groupe se ferait dévorer. » J’hausse les épaules.

En fait, aujourd’hui, je me rends compte que c’était un choix impossible : perdre la moitié du groupe en se repliant ? Ou tenir en priant pour que les combats ne soient pas trop violents, que les konohajins veulent nous chasser et pas nous abattre.

« Alors, personne ne veut abandonner ses coéquipiers, on reste tous. Quand bien même certains pourraient traverser à coup sûr, l’esprit de corps nous interdit de laisser un soldat en arrière. Les villageois ont fui depuis longtemps, on fouille les maisons à la recherche de matériel et de ravitaillement, on se barricade. » Je suis en vie, il n’y a aucun suspens si je ne parle que de moi. « Je connaissais un type. Neva, Hoshigaki Neva. Un ninja sympathique qui a toujours été attaché à ses amis, loyal au possible. Il nous dit que tout va bien se passer, qu’il n’y a pas de raison de douter. Alors, on monte les défenses et on se met à y croire, les premières vagues arrivent. On se bat dans le noir, on ne peut pas fuir, donc c’est la victoire où la mort. Les konohajins veulent nous voir mort et s’acharnent. Toute la nuit est comme ça. Des corps tombent à l’eau. » Les crocodiles s’en donnent à cœur joie, c’est le festin pour eux. « Les gourdes sont vides, durant un temps de battement entre deux escarmouches, on se cherche du regard. Neva secoue la tête, dépité, il pointe la rivière du doigt. » J’ai un blanc. « Dans une rivière où une moitié de la troupe repose, est-ce que j’ai vraiment envie de boire cette eau ? Non, pourtant, ne pas boire signifiait mourir d’épuisement. Neva a regardé ses amis, puis il a bu à même la rivière, je me suis forcé et maintenant, à chaque fois que je vois de la viande à tremper dans de l’eau… » J’éclipse le détail d’un revers de main.

Ce qui a été fait ne peut être défait. Ce n’est pas une question d’amour propre ou de morale, ni de même de lâcheté, certains m’accuseraient bien volontiers d’avoir été ramolli par la paix. Non, certaines choses doivent être laissées décanter et ressasser inlassablement les mêmes souvenirs ne mène à rien.
Je reprends, amer.

« Finalement, les autres reviennent avec des embarcations à l’aube. On s’enfuit et on se précipite vers notre base arrière. À ce moment-là, Neva me regarde avec un air coupable. Il se contente de remplir sa gourde, gobe des boulettes de riz, puis le plus naturellement du monde il récupère un sabre et nous dit, “Le groupe de Minekaze manque à l’appel, je retourne sur la brèche.“ Parce que tout le monde a la même culpabilité, d’avoir laissé traîner au fond de la rivière une moitié de la brigade, on récupère nos armes et on le suit. Tous ceux qui peuvent marcher y retourne, parce que, même s’il n’y a plus rien à faire pour Minekaze, on ne va pas laisser les corps aux mains des konohajins. Personnellement, j’aimerais être enterré aux côtés de ma femme, à Kiri. Même si ce n’est pas la chose à faire, avec Neva et d’autres on va chercher nos camarades tombés au combat. C’est stupide d’un point de vue strictement pragmatique, mais, à force de vivre avec, on finit par s’habituer et à vouloir les honorer. Si c’était chacun pour sa pomme, les villages ninjas n’auraient jamais eu lieu. Ceux qui servent Kiri, méritent d’être enterrés à Kiri. » J’ai une remontée acide, un crachat au vitriol envers les vieux fous qui ont déclaré la brume rouge.« C’est le moins qu’on puisse faire pour ceux qui vont au front. »
Mar 29 Sep - 22:34
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Onikiri Mako
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Le trio reste muet, personne ne pouvait s’attendre à ce genre de récit. Kaiyõ affrontait la réalité de la guerre d’un seul, de même pour Oyamatsumi. Jeune, innocent et insouciant. Le seul qui n’avait pas l’air si choqué était Mako. Il s’imprégnait des paroles du maître Kage.
Mako pouvait le lire sur son regard, c’était celui d’un homme troublé avec quelques remords, des regrets. Malgré sa jeunesse, Mako pouvait le reconnaître ~ C’était exactement le genre de regard qu’il pouvait lire sur le visage de son père. Mako n’avait pas connu l’enfer de la guerre, mais il avait lui aussi connu ce genre de situation hostile. Il avait tué pour vivre et sur son visage il était impossible de lire du regret. Non, il ne regrettait absolument rien. Parfois il lui arrivait de voir ce jour comme étant celui de sa libération, sa libération du joug tentaculaire et absolument terrible qu’exerçait son père ~ Un père bien trop lâché qui a échoué à la brume sanglante, laissé comme mort par son camarade car il n’avait pas le courage d’ôter une vie ~ Il  avait vécu comme infirme durant le reste de sa vie, on se demandait souvent comme un tel échec avait pu avoir un enfant ~ L’hypothèse la plus probable était que Mako devait sûrement être né suite à un rapport non protégé avec une possible prostituée, n’ayant pas le courage d’ôter la vie de son futur enfant elle avait supportée la grossesse jusqu’à venir livrer un matin un petit cadeau à son client ~ Un enfant de quelques jours à peine. Onikiri Mako, si Onikiri Ento avait accepté de s’en occuper c’est parce qu’il voulait transposer ses idéaux dans Mako, il voulait qu’il accomplisse ce qu’il n’a pas pu faire noble cause qui devinrent perverse et malsaine.

L’enfance de Mako fut une épreuve durant tout son long. Une épreuve horrible que l’Onikiri supportait, il ne connaissait que ça et pensait même pas certain moments que c’était normal ~ Depuis son plus jeune âge formaté pour être un tueur au service de la brume et réussir l’épreuve. Une épreuve qui fut annulée alors que Mako n’était âgé que de quelques années, pulvérisant les rêves de son géniteur. Il avait décidé de faire passer sa propre version de l’examen à son fils ~ Conduisant au fameux massacre résultant de l’affaire Onikiri. Mako s’en souvient parfaite, le sang toujours chaud de ses agresseurs sur son corps, couvrant son visage, s’infiltrant dans ses vêtements, les plus lâches qui l’imploraient afin qu’il épargne leurs misérables vies, son père qui le suppliait. Mako s’en souvenait parfaitement, il se souvenait de la peur qu’il pouvait y lire dans ses yeux.  

Lorsque Yagura parlait de démon un peu plus tôt, Mako fut lunatique parce qu’il se posait la question sur s’il en était un lui même. Lors de cette nuit, il avait prit un plaisir incommensurable à laisser parler sa violence et folie meurtrière, il avait prit plaisir à trucider tout ceux qui avaient tentés de le tuer alors qu’ils imploraient sa clémence, il avait prit plaisir à exécuter froidement son père alors que ce dernier lui même était en train de le supplier comme  un mouton qui jetait un dernier regard au berger, sachant parfaitement qu’il allait passer par l’abattoir. Il avait ressenti du plaisir et c’est pour cette raison qu’il se considérait souvent comme un démon au grand désarroi de Sora. Après tout, depuis tout petit son esprit est formaté pour une seule et unique tâche ~ être la lame du village et ainsi tuer.  

Pendant que Yagura racontait son récit, les yeux de Mako étaient vitreux. Il se perdait lui même dans ses propres souvenirs malgré le fait qu’il captait quelques détails des paroles du Mizukage.


« Horrible… » Souffla légèrement Kaiyõ, la guerre ne pardonnait pas. Il fallait être impitoyable, Oyamatsumi restait encore une fois muet, lui qui espérait entendre des récits héroïques ou le Mizukage sauvait probablement le village, il l’avait dans l’os. Les paroles du maître Kage étaient cinglantes dans ses oreilles, il arrivait parfaitement à visualiser la scène et déglutit bruyamment, quelques gouttes de sueur perlaient son front. Etait-il prêt pour être un ninja ? C’est par ailleurs ce bruit qui ramena Mako sur terre, il levait ses deux yeux dans ceux du maître Kage exprimant toujours son éternel froideur. Son simple récit lui avait fait raviver chez Mako l’odeur du sang qu’il avait couler, il avait bien raison. Le cerveau pouvait lier certaines images et odeurs à des évènements, Mako le savait.


« La victoire ou la mort. » Répète robotique Mako à voix basse, ne coupant pas le Mizukage dans ses paroles. Il connaissait bien cette philosophie, c’était celle de Kiri après tout ~ La victoire, ou la mort. La fin du récit vint, Kaiyõ était grandement choquée, Oyamatsumi ne prononça pas un seul mot. Le seul qui avait l’air ‘’normal’’ était Mako. Si même Mako arrivait a avoir l’air normal au milieu de ses très banals camarades alors il y avait clairement anguille sous roche.


« Mourir pour Kiri est déjà un grand honneur. » Recrachant l’endoctrinement qu’avait subit Mako. Kaiyõ soupira secouant légèrement Mako prenant un air un peu triste sur son visage et dans sa voix. Kaiyõ était réellement une bonne personne, même si elle donnait l’air de ne pas pouvoir supporter les deux garçons de son équipe en réalité elle les aimait beaucoup, ils étaient ses camarades après tout.


«  Roh, t’es obligé d’avoir toujours cet air ? Tu vas finir tout ridé si tu continues et pourquoi t’es aussi négatif ? »
Souffla Kaiyõ, ses reproches de petite maman furent suffisant pour sortir Oyamatsumi d’un possible traumatisme, bien qu’il allait clairement s’en souvenir au moment de dormir durant les prochaines semaines. Mako restait toujours neutre, un air faux au visage ~ Celui de ne pas apprécier la petite chaleur que lui procurait Kaiyõ avec son comportement maternelle, Oyamatsumi inquiet également qui souffla avec son insouciance habituel. « On ne te voit jamais sourire, toujours en train de froncer les sourcils.. C’est pas bon pour toi Mako, faut sourire dans la vie. Tu es toujours grognon. » Ils ne savaient rien du passé de Mako, Sora avait spécialement fait requête aux deux enfants de ne pas le questionner sur ce dernier sans rien révéler. Vu les compétences de Mako à la lame, Kaiyõ pensait clairement que l’Onikiri était le fils d’un héros du village ou peut-être d’un oinin, expliquant ses connaissances.

Oyamatsumi lui n’aimait pas cela, trouvant que Mako jouait au crâneur frimeur mystérieux.  
Kaiyõ effleura de son regard celui du Mizukage, un regard curieux, intrigué, elle voulait lui demander l’interdit sur Mako, mais semblait se retenir. Une hésitation clairement visible sur son visage et dans son regard, ses intentions pouvaient parfaitement être comprise, cependant elle n’osait pas.
Mar 29 Sep - 23:29
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Karatachi Yagura
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« La victoire ou la mort Mako, exactement. » Pourtant il n’a pas compris et les autres non plus. Ce n’est pas à un fanatisme débordant que j’exige d’eux. C’est un esprit critique : ça va paraître stupide, de souhaiter cela en sachant que j’ai pu régner d’une main de fer sur Kiri pendant des années, avant d’adoucir mon règne. Mais pourtant, c’est la vérité ; aussi douloureux cela puisse-t-être, il faut des esprits forts qui sachent prendre du recul pour préserver Kiri. La brume sanglante est arrivée car personne n’a contesté, personne n’a bouté le feu à la tour des Mizukage. Personne sauf Kira n’a daigné faire quelque chose, quand bien même ça n’était plus dans nos intérêts : nous avions passé l’âge d’être soumis à un tel examen, c’était les générations futures qui subiraient la brume rouge. Pourtant, elle a agi. « Encore faut-il définir la victoire. Elle a bon dos la victoire, quand c’est à moi d’annoncer les veuvages et les nouveaux orphelins. » Elle a bon goût la victoire, quand elle coûte la vie à une gamine de seize ans qui est devenue jinchuriki malgré elle. Elle a bon gout la victoire, quand elle se solde par des oinins couverts de sangs et deux clans exterminés.

Puis les regards des jeunes, de l’adolescente, qui me demande d’un seul coup d’œil ce qui est arrivé à Mako, son étrange mutisme, ses manières particulières. Je secoue la tête, ce n’est pas à moi d’en parler. J’ai connaissance de son dossier car c’est un paramètre à prendre en compte. Toutefois, si j’ai le pouvoir temporel (pour sortir un gros mot), ça ne me donne pas un droit moral sur tout et rien. Si je peux instruire et raconter quelques anecdotes que l’académie ne raconte pas, ce n’est en aucune façon un passe-droit au sujet de l’intimité de certains. Nous ne sommes pas entre oinin et encore, eux-mêmes n’ont pas l’autorisation de consulter toutes les archives. Les sujets tourmentés comme Mako doivent être laissés entre de bonnes mains, qu’ils puissent se reconstruire et décanter un petit peu.
Je secoue la tête une nouvelle fois, non Kaiyõ, ce n’est pas à moi de te dire ce qui a pu lui arriver. C’est un dialogue que vous devez avoir tous les deux. J’ai un bref sourire en voyant Mako.

« Pour quelqu’un de sérieux, il s’en sort plutôt bien. Si ça se trouve, lui aussi aura l’air gamin à l’aube de son quarante quatrième anniversaire. » Je retrouve un air plus sérieux. « Ce que je voulais vous faire comprendre en racontant cette histoire, c’est que vous allez rencontrer des situations qui seront intolérables dans leur résolution : qui n’ont pas d’issues acceptables. Beaucoup de ninjas ont dû mal à passer outre cette réalité, si tous les ninjas savent se battre, la violence ne résout pas tout. Prenez garde à ne pas tomber dans le piège du jusqu’auboutisme et faites preuve d’esprit critique. »

J’ai un coup d’œil vers Kisame et Sora.
La situation se débloquerait-elle de son côté ?
Mer 30 Sep - 17:39
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Onikiri Mako
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L’air d’un gamin à 40 ans. Mako écarquillait doucement les yeux, cet échange lui donnait un air assez vivant que ses camarades eux même n’avaient jamais vu chez lui. Ils étaient tous assez surprit en voyant les petites réactions qui souvent étaient assez drôles de l’Onikiri, surtout lorsqu’il pensait que le Mizukage avait son âge. Ce petit échange, qui pouvait avoir l’air banal en réalité était en train de renforcer les liens que ces trois enfants avaient entre eux, le Mizukage pouvait le remarquer, Kaiyo et Oyamatsumi n’avait plus trop de gêne à se tenir aux cotés de l’Onikiri et même de lui parler ou rire avec lui. Oyamatsumi pouffa de rire par ailleurs après les mots du Mizukage pour éviter de le couper dans ses propos, commençant à observer la taille de Mako puis la comparer avec la sienne. Mako était grand pour son âge, il lui manquait une tête pour égaler Oyamatsumi, dépassant déjà de quelques centimètres Kaiyõ pourtant plus vieille de quelques années que lui.

— Je suis plus grand que les autres enfants de mon âge, est-ce que c’était votre cas ? Votre croissance s’est arrêté d’un seul coup ? Souffla presque inquiet Mako. Hors de question qu’il conserve un air d’enfant toute sa vie ! La panique presque enfantine ou comique sur son visage fit rire le duo. Tandis que Mako grognait légèrement, avant de se surprendre lui aussi à sourire et même rigoler un peu plus fort. Le Mizukage ouvrit la bouche pour parler une nouvelle fois, le trio était silencieux en écoutant ses paroles. Cette fois, le visage de Oyamatsumi se fronçait. Qui pouvait croire qu’un idiot comme lui avait comprit le sens de ces mots ? Mako lui écoutait et notait en son fort intérieur, Kaiyõ tentait de les interpréter pour mieux les comprendre.

— La violence ne résout pas tout, on apprend ça très jeune cependant certains semblent l’oublier maître Mizukage. Par contre, parfois elle est amplement nécessaire. S’exprimant cette fois peu clairement devant le chef du village et ses camarades, Mako pensait que la violence avait sa place. Elle devait être amplement nécessaire, après tout on entraînait des enfants à devenir des véritables machines à tuer. Mako se rendait souvent dans un petit restaurant ou un enfant de son âge lui servait à manger. C’était un gamin isolé, qui ne parlait pas beaucoup, un possible orphelin. Il avait des nombreuses similitudes, mais la différence était que Mako savait comment neutraliser, tuer un être vivant avec plus de 15 manières différentes. Il baignait dans cette espèce d’aura de violence qui lui conférait un certain respect. Si Aujourd’hui personne, ou quasiment personne ne voulait remettre en cause le Mizukage c’était parce qu’il avait eu un passé violent que beaucoup craignait. Mako avait du mal à communiquer tout ses propos pour un enfant mais ce qu’il voulait dire c’est qu’on respectait la violence, la force, la puissance dans cette société et qu’elle était un moyen crucial pour bien s’implanter par moment. Le trio ne semblait plus avoir de question, ayant eu la chance de bénéficier d'une rencontre de cette ampleur.


Du coté des grandes personnes au loin, il y avait de quoi rendre jaloux le maître Mizukage. Des rires masculins et féminins. Sora et l’Hoshigaki discutaient et échangeaient visiblement un très bon moment, Mako n’était pas particulièrement intéressé pas les aventures que pouvait avoir Sora. Il savait que c’était une très belle femme et que les hommes bataillaient pour obtenir souvent un quart de son attention. Sora avait parlé de l’évolution de son équipe cette fois, ce qu’elle savait sur Mako et surtout parler de ses compétences en Kenjutsu, pour son jeune âge il avait un niveau plus que correct. Si l’Onikiri survivait jusqu’à l’âge adulte, il pourrait probablement devenir maître dans cet art.
Jeu 15 Oct - 14:18
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Karatachi Yagura
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Fiche Shinobi
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Grade: Mizukage
Rang: S+


Mizukage
Si j’étais plus grand que les enfants de mon âge ? Bonne question, je ne m’en souviens guère, ma croissance s’est arrêtée très tôt et dans des circonstances infectes, qui font que ma taille par rapport aux autres enfants n’était pas ma priorité. De souvenir, j’étais dans la moyenne, jusqu’aux famines du moins. Je me masse la nuque, surpris et ne sachant que dire, du moins, au début. Très vite, les paroles me viennent.

« J’étais dans la moyenne, ma croissance s’est arrêtée parce que j’ai connu une famine. Je suis né et j’ai grandi sur une île très pauvre. Comme j’ai pu le dire précédemment, c’est une question d’avoir les bonnes prédispositions et de savoir jouer des circonstances, ou d’en être victime dans mon cas. Si je n’avais pas été victime de ces famines, j’aurais sans doute été un ninja qui ferait jeune. Nulle raison de s’inquiéter pour toi ; tu manges à ta faim, tu auras un physique de shinobi. »

Sanbi en profite pour se gausser à nouveau et j’ai un sourire. Ne te mets pas à ricaner, les autres ne peuvent pas l’entendre et tu passerais pour un fou. Quant à la violence dont il parle tant, encore une fois, les mots peinent à venir, d’un côté il a eu son lot d’expérience, il sait parfaitement à quoi un carnage ressemble. De l’autre côté, il est encore jeune, j’espère que Sora en fera un individu équilibré, loin des expérimentations de la brume rouge. Incapable de sortir des paroles aussi crues, surtout face à l’avenir de Kiri, je me contente d’une réponse plus laconique.

« Encore une fois, c’est cette nécessité qu’il faut définir. Où tracer la ligne. » C’est le genre d’épreuve à passer pour devenir oinin : ceux qui aspirent à servir le village caché de la brume dans ses besognes les plus délicates, doivent êtres intelligents et faire preuve de sagesse. Le dojo de Zabuza forme des machines des armes mais pas des soldats. « Mais ça, ce sont les aspirants oinins qui doivent répondre à ce genre de question, pas des apprentis qui ont encore beaucoup à apprendre et à maîtriser. » Puis j’entends un rire.

En tendant l’oreille et en me décalant sur le côté, j’arrive à voir Kisame et Sora en train de discuter. Mon garde du corps discute bien avec elle et étrangement, la conversation va dans les deux sens. Je ne cache pas mon étonnement, je m’attendais à un râteau mais il faut croire que le chef des sept épéistes à plus d’un tour dans son sac. Le démon-tortue ne peut s’empêcher de rire à nouveau, sentant une pointe de jalousie en moi.

Kira ?

Kira est la plus belle femme qu’il m’ait été donné de rencontrer. Sora a d’autres arguments plus… directs. Je les laisses volontiers à Kisame, nous n’avons pas les mêmes goûts, parfois. C’était la passion de Kira pour les arts ninjas et la calligraphie qui m’a attiré vers elle. Encore une fois, Sanbi ricane. Mes pensées le font rire et surtout, il anticipe la tragédie que je vais orchestrer.

« Ce fut une discussion intéressante. Je vais devoir prendre congés toutefois, continuer mon inspection des lieux, discuter avec d’autres gens, voir comment le reste de la jeunesse se porte. Bonne chance pour votre entraînement, force et exactitude. » Je m’approche des deux tourtereaux. « Kisame ? » Pas de réponse.

Forcément, ma voix porte peu et la différence de gabarit n’aide en rien. Sans compter qu’il a d’autres préoccupations à l’instant.

« Kisame ? » Toujours pas de réaction, je commence à croire qu’il fait exprès. « Kisame, » il fait exprès, tant pis pour lui.

Je ferme les yeux, le temps de faire remonter le chakra du démon dans mes yeux et me racle la gorge, ma voix est amplifiée par l’énergie de Sanbi et j’arrive enfin à obtenir leur attention. Surtout avec mes yeux plus rose qu'à l'accoutumée. Un clignement plus tard, ils redeviennent normaux.

« Je, » la solidarité masculine prend le pas sur la paranoïa. « Je dois aller ailleurs, je vais continuer mon tour de la ville. On se rejoint ce soir à mon bureau ? L’horaire habituel. » La balle est dans son camp, un petit peu dans celui de Sora.

Dans tout le cas je vais poursuivre mon inspection, il peut me suivre, ou au contraire, rester ici. Qu’importe sa décision, ce sont mes derniers instants ici.
Dim 18 Oct - 12:41
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