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L'éveil du golem. [Mission rang B]
Miura Kana
Miura Kana
Jônin d'Iwa
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Jônin d'Iwa
Parchemin de mission:

C’est aujourd’hui, je tasse mes angoisses en mordant dans une boule de riz. J’essaie de faire le vide mâchant le mélange de riz et de thon qui me sert de petit déjeuner. Il fait beau dehors, le soleil se lève et pas un nuage à l’horizon, ça va être une belle journée. Yukika aime bien quand le temps est dégagé, elle a moins de difficulté à marcher avec sa canne quand le sol est sec. La boue lui complique la tâche. En y songeant, je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire, au moins quelqu’un passera une bonne journée. Yu me rejoint dans la cuisine, des traces de drap sur le visage et les yeux à moitiés clos, les cheveux gris alors qu’il n’a même pas trente ans, mon homme prend un verre d’eau avant de fouiller dans un placard. Je ne dis rien, à vraie dire, j’essaie de faire le vide encore une fois, ne plus penser à rien, ne pas penser aux angoisses et aux scénarios catastrophe.

« Tiens. » Il pose devant moi un bento. « Je l’ai préparé hier, du riz et de la viande séchée principalement. » Je sais que tu as l’esprit ailleurs. « Tout va bien se passer. » D’ordinaire, c’est moi qui tiens ce genre de discours.

Mais aujourd’hui est différent, je suis silencieuse : je vais être en première ligne, dans ce qui est peut-être un premier pas vers la guerre. Non, pas une simple escarmouche entre nations, mais la quatrième guerre ninja. Qui sait les répercussions d’une simple mission de reconnaissance ? J’ai un soupir.

« Tu as raison. » Yu a toujours raison, c’est pour cela que je l’ai épousé, il me refroidit quand je m’embrase.

C’est à lui que je repense plus tard, quand je suis devant la seizième compagnie de reconnaissance. Celle dont le Tsuchikage m’a confié la direction pour partir en reconnaissance à Kusa. Soit zen Kana, c’est un discours pour rassurer les troupes et t’affirmer en tant que chef légitime, ce ne sont pas les dernières paroles d’un général qui prépare son baroud d’honneur.

« Fils et filles d’Iwa, ce n’est pas notre terre mais c’est notre nation. Ce n’est pas une mission pour satisfaire l’avarice d’un Daimyo sanguinaire, mais une expédition pour protéger les générations futures. Il y a des années de cela, des étrangers ont foulé le sol de cette place d’armes, des généraux de Konoha et Kumo, qui sont venus en vainqueur. Des hommes de guerre qui sont restés insensible aux souffrances de notre peuple et nous ont écrasé de réparation, quitte à appauvrir encore ceux qui n’avaient déjà plus rien. Des soi-disant défenseurs de la paix qui s’empressent d’humilier les vaincus, qui auraient emporté nos mines s’ils avaient pu les prendre avec eux. Ne faites pas d’erreur, c’est bien pour éviter qu’un jour, nous ayons d’autres générations sacrifiées que nous partons en avant. Nous n’allons pas attendre qu’une horde de barbares se présentent à notre porte, nous allons prendre les devants pour protéger notre pays. Pour qu’un jour, les générations futures puissent regarder le pays de la Terre et se dire, oui, je fais partie d’une belle nation, je peux être fier de mon pays. » La seizième compagnie me salue d’un seul geste.

Puis nous disparaissons de la place d’arme.

***

Nous reparaissons proche de la frontière, à proximité d’un avant-poste central, un point relais qui sert de halte aux messagers et d’armurerie de campagne. Malgré le pigeon voyageur qu’il a reçu, le jônin qui dirige le petit fortin a un sursaut en nous voyant apparaître de nulle part. Cent cinquante hommes délégués par le Kage, tous des senseurs ou des caméléons qui font partie des troupes de reconnaissance.
La seizième compagnie pose un genou à terre, en attente d’ordres, je leur fais signe de déposer leurs paquetages à l’intérieur et de revenir au plus vite. En attendant, je m’entretiens avec le responsable local, un collègue que j’ai déjà pu croiser à diverses occasions. Ici nous sommes en sécurité, plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres, à l’abri derrière des montagnes. Je compte sur lui pour me faire un premier rapport et m’expliquer de quoi il retourne plus précisément, on m’a informé qu’il aurait des documents importants pour cette première phase de reconnaissance.
Jeu 3 Sep - 15:00
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Narrateur a écrit:
Kana,

Tes hommes et toi vont pénétrer la zone frontalière entre Iwa et Kusa. Une zone montagneuse mais également dense en végétation. Dans cette zone fleurissent plantes, champignons et arbres, tous de taille démesurées. Une sorte de petit paradis pour géant.

Au total, sur cette ligne imaginaire que représente la frontière, il doit y avoir une vingtaine de postes de garde.  Plus précisément, vingt cinq postes espacés d'une dizaine de kilomètres chacun et comportant en moyenne trois gardes. Ce sont pour la plupart des baraquements en bois situé en hauteur dans les immenses branches. La garnison que tu vas déployer doit à la fois être discrète et noter l'ensemble des failles, la topographie ainsi que les éventuels problèmes que pourraient poser les postes de travail. L'objectif est de repérer une zone où les troupes pourront pénétrer facilement plutot que d'attaquer frontalement chaque poste. Sachant qu'une attaque sur un poste de garde, même surprise, pourrait faire lever l'alerte vers les autres gardes.  

Cependant, la zone couverte peut être piégée. L'un de tes soldats à proximité de toi posera le pied sur un piège et attirera l'attention d'un poste de garde qui se dirigera vers le piège où est immobilisé le shinobi d'Iwa, pendant que ses collègues continuent de monter la garde en hauteur. La végétation couvre pour le moment la scène. Le garde se posera une question : est-ce une fausse alerte ? (Animal piégé, un humain perdu à la frontière ou une véritable attaque ?). À toi de nous narrer l'ensemble et comment comptes-tu gérer la situation ?  
Lun 7 Sep - 10:18
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Miura Kana
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Jônin d'Iwa
Une carte des lieux, qui représente deux cent cinquante kilomètres de frontière, avec les douze stèles symboliques d’Iwa. Douze balises en pierre qui délimitent la frontière véritable, mais qui pour des raisons pratique, a été abandonnée à la végétation. Nous surveillons les abords de la forêt en temps normaux, plus simple, moins gourmands en soldats et en douaniers. Une seule route permet de la franchir et pour être honnête, peu de gens l’empruntent ces derniers temps, la remontée des tensions fait que nombre de marchands craignent pour leurs affaires. Je le sais, je fais partie de la police militaire, c’est mon pain quotidien. A l’époque où j’étais douanière, ça n’était pas aussi tendu, aujourd’hui ? Force est de croire à une guerre imminente, un autre conflit mondial.
En quittant le bureau du jônin de garde, je retrouve mes hommes stationnés devant l’avant-poste, délesté de leur matériel lourd, en attente des ordres. Je distribue les consignes ; il y a vingt-cinq avant-postes, nous allons suivre la procédure standard : un trinôme par zone à surveiller et cartographier, j’envoie les plus discrets. J’ordonne à l’autre moitié du contingent de se tenir prêt à nous assister en cas de pépin et de rester ici, parée à la moindre éventualité. Quelques équipes qui reçoivent un deuxième trinôme, pour les assister dans des zones particulièrement traîtresses. J’envoie un petit groupe fouiller en arrière, le long de la frontière pour dénicher un éventuel réseau de grottes. Les cartes ne disent à ce sujet, ça ne m’inspire pas confiance.. J’embarque trois jônins avec moi, nous allons vers la zone chaude ; dans les falaises escarpées en altitude. La végétation et les reliefs compliquent l’ascension et surtout, le plateau que nous allons explorer est vicieux. Pour l’avoir déjà parcouru, c’est un espace encombré, avec des clairières réputées pour se transformer en abattoir lorsqu’il y a du grabuge. De grandes aires découvertes cernées de toute part, l’endroit idéal pour mourir.
C’est une réflexion d’Akeno qui me tire de mes pensées.

« Cela faisait longtemps, depuis l’académie en fait. » Songe ma camarade.

Akeno est une chic fille : petite blonde élancée, avec la peau pâle malgré le soleil, elle se complait à arborer des lunettes de soleil en toutes circonstances. La plus calme du groupe, c’était à l’époque la meilleure élève, ce qui lui a valu de rejoindre l’unité de dynamitage un peu plus tard.

« Toujours la grande sœur de la promo ? » Rajoute Akula.

Son frère jumeau me sort ça avec un sourire bouffé d’assurance, il s’incline bien bas devant moi et ne cache pas son enthousiasme à retravailler avec moi. J’espère lui faire honneur, lui aussi était dynamiteur à une époque.
Les jumeaux explosifs tournent la tête d’un seul regard vers Mutou.

« Evidemment, de toute manière, à la première gaffe elle va nous sermonner. » Grince-t-il d’un air pince sans rire. « Certains disent qu’on peut devenir immortel et échapper au temps, moi j’attends le jour où quelqu’un échappera à ses leçons de vie. » Akula et Akeno ricanent, Mutou ne cache pas son sourire. « Un plaisir de te revoir. » Je m’incline.
« C’est partagé, je veillerai à vous faire honneur.
-Elle va quand même nous passer un savon. »
Rigole le frère dynamiteur.
« Tu mérites toujours d’être rabroué. » Taquine sa sœur.

C’est dans une ambiance bon enfant que nous partons vers la frontière.

Dans notre secteur, la progression est lente : une forêt géante avec des reliefs escarpés, nous devons escalader plusieurs fois des falaises pour atteindre notre objectif. On s’entraide, j’ouvre le chemin la plupart du temps, mes chaînes facilitent l’ascension des autres, les jumeaux nous escaladent régulièrement la cime des arbres pour nous guider. Mutou écoute le sol à la recherche de patrouilles, pendant un temps, c’est une randonnée ninja plus qu’une mission de reconnaissance. Puis nous tombons sur l’une des douze stèles, nous passons officiellement en territoire ennemi, la progression se fait plus lente, je passe en tête. On franchit une colonie de champignons géants pour arriver en bordure d’une clairière, dans une cuvette avec une petite rivière qui la traverse de long en large. De l’autre côté, le poste de garde de Kusagakure. Allongée dans les fourrés, Akula me rejoint, les autres montent la garde.

« Qu’est-ce que tu en penses ? » Que ça ne me dit rien qui vaille.
« Un avant-poste avec trois ninjas, dans un terrain à découvert : de leur côté, ils ont plusieurs abris potentiels et ont coupé l’herbe. Ils nous verront facilement si nous approchons de front. » C’est une zone d’extermination. « Le reste de la zone est minée avec des parchemins explosifs. En cas de guerre, nous n’aurons pas le temps de déminer et nous serons devant un choix ; traverser les champs de mines et perdre de nombreux hommes, où nous entasser dans ce genre de défilé, là où les défenses seront au taquet. » Une situation inconfortable dont on ne peut pas se sortir.

Le meilleur moyen reste de ne pas jouer à leur jeu et de trouver un autre chemin, nous repartons en arrière. Cette fois-ci, nous faisons le tour pour chercher une piste dans les montagnes. Un moyen de passer les lignes sans attirer l’attention, lorsque j’étais jeune, ma mère m’emmenait souvent dans les montagnes, sur des sentiers pastoraux. Nous finissons par en trouver un, une sorte de piste sans repères ni chemin, mais suffisamment praticable pour que nous puissions marcher. Nous gardons un profil bas, les glissements de terrains sont fréquents et…

« Merde… » Akula perd l’équilibre, les gravats sous ses pieds se brisent et il tombe en contrebas.

J’échange un regard avec sa sœur, elle est déjà en train de s’affairer avec les cordages.
Tant pis, pas le temps, les guetteurs de Kusa ont déjà dû nous entendre.

« Cachez-vous, je vais m’en occuper. » Akeno ne cache pas son mécontentement, puis sans rien dire, sa peau adopte une teinte grise et elle s’enfonce dans le sol. Mutou s’abrite derrière un rocher.

Je me laisse glisser à mon tour le long de la falaise, quasiment une chute à la verticale. Malgré mon agilité je manque de percuter un arbre et racle le sol en arrivant près de notre artificier. A peine conscient au pied de la paroi escarpée, il me jette un coup d’œil navré.

« Tu peux marcher ? » Il secoue la tête.

Au loin, je détecte une présence, un ninja de Kusagakure. Plus le temps de réfléchir.

« Laisse-toi faire. » Mes bras s’enroulent autour de sa poitrine, collée à lui, je nous enfonce dans le sol en usant de mes pouvoirs.

Doton : camouflage dans la roche.

Rapport de situation:
Lun 7 Sep - 18:37
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Narrateur a écrit:
Kana,

Le vacarme créé par la chute d'Akula a attiré l'attention du poste de garde. Alors qu'un éclaireur est envoyé, votre équipe a réussi à se dissimuler parfaitement. Lors de son passage, l'homme de Kusa recherchera des traces d'un quelconque passage. Tout d'abord persuadé qu'un animal est passé par là, il s'attardera sur le sentier que vous avez emprunté. Par chance, ce n'est pas un Shinobi doué de pouvoirs sensoriels. Mais tout de même, l'homme est entraîné pour suivre des pistes et repérer un éventuel passage d'humains.

Alors qu'il retourne au poste de garde, le silence reviendra progressivement dans la zone. Mais au bout d'un peu plus d'un quart d'heure, venant de l'Est et du Nord, deux binômes de gardes supplémentaires rejoignent le poste de garde. Au total, il y a à présent sept hommes dans le poste de garde, gonflant ainsi la garnison où vos pas ont été repéré. Dans le même temps, tes équipiers ayant pour tâche d'observer le poste de garde au Nord et celui à l'Est de votre poste de garde observeront que deux gardes vont quitter leur poste.

Ainsi, les quatre gardes qui ont rejoint votre position sont ceux-là même qui ont abandonnés leur poste de surveillance les plus proches du poste de garde où vous vous situés. Les postes de gardes du nord et de l'Est n'ont donc plus qu'un seul garde pour surveiller la zone.

Bien que la stratégie semble assez bête, elle est suffisamment bien élaborée en cas d'attaque d'un petit bataillon sur une zone en particulier. Habitués à être harcelé à la frontière par des déserteurs d'Iwa et d'autres nations et Kusa n'ayant pas une très grandes armées, ils ont mis en place ce système afin de pouvoir rapidement renforcer une garnison en cas de problème. Si ce mécanisme de défense ne ferait sans doute pas peur à une armée, lorsque les sept hommes se retrouvent sur un poste de garde, il est plus facile pour eux de rapidement envoyer un ou deux éclaireurs plus rapides que les autres pour prévenir la capitale. Ce qui ferait échouer toute tentative d'attaque surprise. La capitale serait alors capable de lever rapidement une armée autour de la ville et pouvoir se défendre efficacement, le temps que des renforts soient trouvés chez ses voisins alliés, comme Konoha.

A toi de raconter la suite de ta mission, le croisement des informations obtenues par tes différents bataillon et proposer une future stratégie d'attaque, afin qu'Iwa puisse pénétrer rapidement à l'intérieur des frontières, sans que la capitale ne soit prévenue. Ou bien, au contraire, choisir de passer en force, à un endroit en particulier.
Dim 20 Sep - 11:35
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Miura Kana
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Jônin d'Iwa
Le garde passe, quelques secondes s’écoulent. Le ninja de Kusa observe les alentours, à la recherche d’un animal ou d’une quelconque trace de passage, il plisse les yeux devant les gravats, persuadé qu’un serpent ou une autre petite bête va en sortir. Au bout d’un moment à me regarder sans me voir, il finit par hausser les épaules et s’éclipse. J’attends une minute, puis en constatant son absence définitive, j’émerge de la roche avec Akula. Sa frangine descend la paroi rocheuse à toute vitesse pour lui venir en aide ; nous repartons après lui avoir donné les premiers secours. Le voyage de retour se fait plus rapidement qu’à l’allée, on connait le chemin et on se presse jusqu’à notre base avancée.
Sans grande surprise, nous sommes les premiers de retours. Les autres escouades reviennent plus tard, à la faveur de la nuit, des carnets de notes remplis d’informations et de croquis. Partout, le constat est le même ; les avant-postes forment un système de défense qui communique, avec des tracés pour rejoindre les autres points de surveillance en vitesse, de sorte à pouvoir renforcer un point stratégique en un temps record. Ailleurs, c’est toujours le même syndrome qui revient ; zones piégées qui redirigent tout naturellement vers des goulots d’étranglement. Si le périmètre défensif de Kusa est un peu en arrière des frontières officielles, c’est pour mieux nous canaliser vers des secteurs mortels. Selon la dernière équipe, ils auraient aussi des messagers en attente, pour prévenir la capitale d’une attaque ennemie. Des informations qui ne vont pas en notre sens et nous complexifient encore la tâche ; attaquer le pays de l’herbe ne va pas être une partie de plaisir.
C’est que je me dis en attaquant mon repas du soir ; un bol de soupe avec un peu de riz, aussi loin de la capitale, tout le monde est logé à la même enseigne et j’ai interdit aux hommes de loger chez l’habitant. Contrairement aux shinobis, les villageois sont bavards et pourraient ébruiter des nouvelles, une raison que je n’aime pas admettre est que, les militaires qui viennent de la ville ne sont pas forcément les plus compréhensifs des mœurs locales. En me drapant dans ma cape, je retiens un frisson ; les nuits sont fraiches et le bâtiment est mal isolé, à la lueur d’une bougie, j’observe la carte en cherchant un point faible dans la défense adverse. En désespoir de cause, je me traîne à côté de l’âtre avec le parchemin géographique : ça ne m’aide pas à réfléchir, mais au moins, je ne serai plus en train de grelotter.

« Alors ? » Me demande Akeno. « Tu trouves ?
-J’ai quelques possibilités, mais rien de très satisfaisant. Comment va ton frère ?
-Il se remet, les médecins se chargent de lui, il devrait être bientôt sur pied. »
Elle a une œillade vers la carte. « Dis-moi tout, je suis une dynamiteuse, j’ai une formation en combat autonome, je peux peut-être aider.
-Combat autonome ?
-Guérilla ; je suis censée pouvoir me débrouiller plusieurs mois seule, avec juste mon équipe. »
Combats derrière les lignes, insurrection et bien d’autres tâches sont le pain quotidien des dynamiteurs d’Iwa.
« Je vois deux solutions : attaquer de front en un point du champ de bataille, passer en force et ensuite, prendre de flanc les avants postes restants et foncer vers la capitale. Une attaque éclair qui risque de nous coûter cher, mais qui peut rapporter gros.
-Un pari en somme.
-C’est cela, l’autre option est beaucoup plus délicate à mettre en œuvre : contourner par les montagnes, via des chemins de pasteur oubliés depuis des lustres et attaquer les avants postes par derrière. En espérant que nous soyons assez réactifs pour isoler les unités de front et empêcher un avertissement.
-Ce plan là ne marchera pas : il y a des roulements dans la garde, ils se douteront de quelque chose tôt ou tard et isoler deux cents cinquante kilomètres de frontière est impossible. »
Réponds Akeno. « Mais j’ai quelques idées qui pourraient être utiles.
-Dis-moi tout.
-J’envisageais un plan beaucoup plus simple, nous sommes le village de la terre, nous avons de nombreux manipulateurs telluriques. Pourquoi ne pas leur ordonner de creuser un tunnel sous la frontière, qui remonte jusque Kusa ? Avec la bonne profondeur, ils ne se douteraient de rien et nous pourrions émerger directement à la capitale. Nous avons des réseaux de tunnels défensifs au sein d’Iwa, ce serait dans la juste continuité des choses. »
Une suggestion farfelue mais qui peut marcher, la dynamiteuse embraie. « Un autre plan, plus conventionnel serait de déclencher une diversion en attaquant les avant-postes, pour forcer leurs troupes à se masser dans un secteur. Le reste de l’armée aurait le champ libre pour attaquer la capitale par une autre route.
-Une diversion pour détourner l’attention de l’ennemi.
-Exactement. »
Des plans qui ont des chances de marcher.
« J’ai peut-être une idée. »

Quelque chose de très ninja, flicaille même. Dans l’esprit des guerres non conventionnelles et des opérations sous faux drapeau dont Iwa raffole tant.

« Nous pourrions simplement détruire le pont de Kannabi avec l’unité des dynamiteurs ; c’est l’unique point de passage entre Konoha et Kusa. Qu’importe le plan, il suffit qu’une escouade arrive à se faufiler et elle pourra circuler. Des rapports d’éclaireur que nous avons reçu, Kusa n’a que cette ligne d’avant-postes pour se protéger. Ils n’ont pas un système de défense en profondeur comme les autres villages ninjas, ce qui les prémunit d’une attaque normale, mais en aucun cas d’une infiltration par des unités réduites. Un petit commando pourrait se faufiler et détruire le pont, si nous coordonnons l’attaque et l’explosion du pont, le commando ne risquerait pas grand-chose et nous pourrions avancer sans crainte de voir des renforts Konohajins débarqué.
-Une suggestion pertinente, lorsque tu rentreras, il faudra que tu en fasses suggestion au Kage. Quand rentres-tu ?
-Demain à l’aube. »


Onoki doit être informé au plus tôt de la situation. C’est lui qui a le dernier mot en terme de stratégie militaire.
Lun 21 Sep - 10:54
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Ryôtenbin no Ônoki
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Tsuchikage
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土 の 国

∆ Feat. Miura Kana ∆

Quelques jours déjà avaient passés depuis le départ de la capitaine Miura pour la frontière avec Kusa. Sa mission était d’une grande importance et le Tsuchikage ne tolèrerait pas le moindre échec. Tandis qu’elle était partie, l’ombre de la Terre en avait profité pour peaufiner en compagnie de son état major et de ses conseillers les derniers détails de l’invasion. Les réunions se succédaient à u  rythme effréné. Tout cela n’était plus de l’âge du vieil homme et quand venaient les fins de journées, il s’écroulait dans son lit. Alors qu’il sortait d’un énième conseil de guerre, on lui apprit le retour de sa kunoichi borgne. Il la fit venir à lui sans tarder, alors même qu’elle n’avait pas encore eut le temps de se reposer ou voir sa petite soeur.


Une fois arrivée dans son bureau, elle le salua et effectua son compte rendu devant son supérieur attentif et curieux de connaitre ses découvertes. Coudes contre le meuble, Ônoki ne manqua pas un mot. Son front ridé se plissa alors qu’il prenait en compte ce qu’elle lui apprenait. Une fois le silence revenu, il hocha simplement la tête et lui fit signe de prendre congé. Tant que tout était encore frais, il prit quelques notes, le temps pour elle de lui remettre le compte rendu officiel et définitif.


La mission de reconnaissance confortait le Tsuchikage dans son idée de ne pas foncer bêtement vers l’ennemi. La frontière était bien gardée. Avec les années, et particulièrement depuis la fin de la troisième grande guerre, Kusa avait eut le temps de mettre en place un système défensif efficace. Le risque d’alarmer la capitale et de permettre la mobilisation des troupes ennemies était un risque qu’il fallait éviter. Quoiqu’il arrive, les combats seraient inévitables, cela était une certitude. Cependant, plus l’armée iwajin serait en mesure de pénétrer loin dans les terres de Kusa sans se faire repérer, moins les soldats ennemis auraient le temps de se préparer. C’était exactement ce que l’ombre de la Terre voulait éviter.


Après une heure de réflexion dans son bureau à passer divers documents en revue, il organisa un nouveau conseil pour discuter avec ses pairs de la stratégie à mettre en place et des découvertes de la kunoichi. Une fois le soir venu, le destin de Kusa était scellé. Au vu de sa fatigue, Ônoki décida de prendre une nuit de repos avant de réunir le prochain conseil de guerre. Au petit matin, alors qu’il avait encore les yeux à demis clos et que la fatigue le tiraillait, il se leva et prit la direction de son palais. Conformément à ses directives, les conseillers et l’état major avaient été conviés. Se trouvaient également nombre de jônins importants du village, dont la capitaine Miura.


« Je sonne en ce jour le début de l’offensive contre Kusa et ses shinobis. Dès la soirée, notre armée devra être en mesure de marcher sur la capitale ennemie. Nous savons dorénavant que la frontière est bien gardée. Nos adversaires ont mis en place un dispositif défensif rapide et efficace pour réagir à une tentative d’invasion. Vous pouvez en voir les détails à la page sept du rapport qui vous a été remis. Il serait sot de passer en force. Nous allons donc retourner les plans de l’ennemi contre lui. Un commando ira au tiers nord de la frontière pour faire diversion et faire croire qu’il y aura de l’activité dans ce secteur. En réalité, notre armée sera massée à l’exact opposé. Quand le signal aura été lancé, elle de dirigera droit vers Kusa. L’ennemi sera à un moment ou un autre mis au courant de notre invasion mais plus cela mettra de temps, moins les combats qui suivront seront longs et difficiles. Mon fils Kitsuchi pendra la tête des opérations en mon nom. Vous savez ce que vous avez à faire. Que vive Iwa, Rompez ! »


Tandis que tout le monde quittait la pièce dans un enthousiasme non feint, Ônoki se posa contre le dossier de sa siège. Toute cette agitation n’était plus de son âge. S’approchant de l’oreille de sa petite fille Kurotsuchi, il lui demanda de faire venir la capitaine Miura avant qu’elle n’ait quitté les lieux. Cette dernière obtempéra. L’ombre de la terre attendit qu’il soient seuls pour parler.


« Pour l’heure, vous partirez avec le reste de l’armée. Cependant, une fois que vous aurez pénétré au sein des terres ennemis, votre destination ne sera pas Kusa. Je veux que vous preniez la direction du pont Kannabi. Comme vous l’avez précisé hier lors de votre rapport, sa destruction préviendrait la venue de renforts en provenance de Konoha, ce que nous ne souhaitons pour rien au monde. Les jumeaux Akeno et Akula ainsi que Kurotsuchi seront sous vos ordres pour cette mission secrète. L’échec ne vous est pas permis, qu’importent les conséquences. Bonne chance. »


Avec un pincement au coeur, l’ombre de la Terre repensait aux dernières guerres. Cette fois, il n’irait pas au front, ce n’était plus son rôle à présent. Il avait cependant toute confiance en ses hommes.  
    




© ciitroon
Mer 23 Sep - 23:44
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