Parchemin de mission:

Un vieil adage dit que le pouvoir ne vient pas de celui qui fait les règles, mais de celui qui fait l’exception. Que celui qui creuse une anfractuosité dans le système est capable de plier les règles à sa guise, car il l’a déjà fait sans répercussions. L’exception se transforme en habitude et elle devient la nouvelle règle, effaçant l’ancienne. Le cycle se perpétue ainsi, sans fin, jusqu’au jour où une institution arrive à s’imposer et à décider des règles autant que de l’exception.
Aujourd’hui, c’est à Taika de prouver que Konoha fait toujours la pluie et le beau temps au pays du feu. Que le Daimyo a bien fait de se ranger sous la houlette du village caché de la feuille et que ses subordonnés acceptent son emprise pour une bonne raison. D’habitude, ce serait aux médiateurs du Daimyo et ses quelques samouraïs (une garde d’honneur plus qu’une réelle force militaire) de régler ce problème. Mais par temps de crise, c’est les ninjas qui prennent les choses en main.

« Alors c’est vous qu’ils envoient. » Constate le vieux.

Un collecteur d’impôt, avec une mule chargé d’épaisses fontes qui sans nulles doutes, doivent s’alourdir considérablement quand on prélève les taxes. Avec sa barbe blanche, il a tout du vieux sage et Taika peut le sentir, fut une époque, il secouait pas mal le vieux. Aujourd’hui ? Son chakra est plus faible, l’âge prend son dû. C’est probablement pour cette raison qu’il est devenu collecteur d’impôts, avec ses pouvoirs il peut intimider le paysan qui refuse de céder un dixième de sa récolte. Toutefois, face à un vrai ninja qui a fait les guerres, difficile de savoir ce qui pourrait advenir de lui. Après tout, s’il pouvait gérer ce problème de lui-même, le Daimyo n’aurait pas demandé de l’aide à Konoha.
Le responsable des taxes se racle la gorge. Alors que le binôme marche au travers de la forêt.

« Au loin, les montagnes qu’on voit à l’horizon, c’est la frontière avec Kusagakure le pays de l’herbe. On descend dans une vallée avec beaucoup de reliefs, qui est victime d’inondations régulièrement. Là-bas, il y a de nombreuses rizières, mais aussi beaucoup de forêts. Les villageois se sont plaints de nombreux pillards et un monastère aurait été cambriolé. Il y a aussi quelques artisans et propriétaires terriens qui refusent de payer. Ils vivent pour la plupart dans une petite cité au centre de la vallée, Koroboshi. C’est à toi de voir où tu veux commencer ; au centre, la ville et les mauvais payeurs. Autour, les hameaux de paysans et les bandits. Pour ma part je reste en ville, c’est là que j’ai des taxes à récupérer. »